A l'occasion d'une rencontre au Qatar, le président de la Fédération algérienne de football, Mohamed Raouraoua, et son homologue de la Fédération égyptienne, Samir Zaher, en ont profité pour calmer le jeu. Après avoir accepté de se serrer à nouveau la main, les deux dirigeants nord-africains ont fait la paix.
La hache de guerre est enterrée entre l'Algérie et l'Egypte. A
l’initiative du Cheikh Hamed Ben Khalifa, président de la
Fédération qatarie de football, appuyé par le Cheikh Benhamane, le
puissant président de l’Association asiatique de football, et par
l’Egyptien Hani Abou Rida, membre de l’exécutif de la FIFA,
Mohammed Raouraoua, le président de la FAF, et Samir Zaher, son
homologue égyptien ont fini par se serrer la main et accepter de se
réconcilier, mettant définitivement un terme à une guerre sans
merci, que se sont livrée les deux parties depuis plus d’une
année.
Une première depuis le caillassage Caire du bus des Fennecs par des ultras égyptiens le 12 novembre 2009 et le refus du président de la FAF de serrer la main à Zaher au Soudan à la veille du match barrage qualificatif à la Coupe du monde 2010. Juste après cette poignée de main historique, Raouraoua et Zaher ont animé conjointement une conférence de presse pour annoncer le retour à la “normale” de leurs relations.
La fin de la guerre froide
Le dirigeant égyptien a reconnu son erreur après l’agression du bus de l’équipe nationale, causant la blessure de certains joueurs et d’un membre du staff technique algérien. “Je reconnais que nous avons fauté avec nos amis algériens au Caire. Si c’était à refaire, je ne commettrai jamais cette erreur”, a déclaré Samir Zaher avant de préciser que «l’Algérie et l’Egypte demeurent des pays arabes associés par les liens de la fraternité.» De son coté, le président de la FAF a abondé dans le même sens indiquant que “nos deux pays resteront frères.” Raouraoua a conclu en indiquant: “Nous avons jugé que dans l’intérêt du football des deux pays, il fallait mettre un terme au conflit, car il n’arrange aucune des deux nations. Que ce soit l’Egypte ou l’Algérie, les deux pays sont appelés à se croiser tôt ou tard en compétition africaine ou régionale et la sagesse veut que les matches qui opposeront les sélections ou les clubs des deux pays se déroulent dans les meilleures conditions.”
Résultat des courses, la Fédération égyptienne de football a décidé de réintégrer ses clubs dans les compétitions organisées par l’Union nord-africaine de football (UNAF) présidée par l’Algérien Mohamed Raouraoua. L’Egypte suspend ainsi le boycott des épreuves, qui n'aura finalement duré qu'un an.