La Tunisie est l’équipe qui a le plus pâti des erreurs d’arbitrages durant la CAN 2015. Les Aigles de Carthage se plaignent de deux penalties sifflés à tort et de deux oubliés en leur faveur. Si trois ont finalement été sans conséquence, le dernier aura entériné l’élimination houleuse des Tunisiens
“Une fois, d'accord, deux fois, d'accord, trois fois c'est difficile, quatre fois c'est trop !“. Dépité, Georges Leekens n’en revenait pas après l’élimination de la Tunisie samedi contre la Guinée Equatoriale (1-2). “Ce n'est pas seulement ce match, il y a deux penalties reçus et deux qu'on n'a pas reçu, c'est beaucoup en quatre matches“, déplore le sélectionneur des Aigles de Carthage.
Sans entrer dans la théorie du complot, force est de constater que la Tunisie a été la sélection qui a le plus souvent été victime des erreurs d’arbitrage au cours de la compétition. Trois de ses quatre matches ont été le théâtre de décisions litigieuses (contre la Zambie) ou totalement injustifiées (contre le Cap Vert et surtout la Guinée Equatoriale).
Tunisie 1-1 Cap Vert, 18 janvier 2015, 78e minute
Arbitre : Eric Arnaud Otogo Castane (Gabon)
Après un temps-fort, la Tunisie vient d’ouvrir le score contre les Requins Bleus. Heldon s’incruste côté gauche, il est stoppé par Syam Ben Youssef. L’arbitre siffle penalty et l’attaquant cap-verdien se fait justice lui-même. En visionnant les images, le contact apparaît léger et surtout hors de la surface de réparation.
Verdict : Erreur claire de l’arbitre.
Conséquence : La Tunisie perd deux points mais terminera tout de même en tête de son groupe.
Zambie 1-2 Tunisie, 22 janvier 2015, 3e minute
Arbitre : Aboubacar Mario Bangoura (Guinée)
Deuxième match des Aigles de Carthage dans la compétition et deuxième erreur d’arbitrage sifflée en leur défaveur dès les premières minutes. Cette fois, Wahbi Khazri aurait pu bénéficier d’un penalty, son centre étant détourné par l’avant-bras de Stoppila Sunzu.
A partir de 0min30sec sur la vidéo
Verdict : Si l'arbitre juge que la main est involontaire (ce qui semble être le cas, Sunzu l'effectuant dans sa course), il n'y a pas penalty. Tout dépend donc de son interprétation du caractère délibéré ou non du geste.
Le penalty refusé à Moncer, 82e minute – A partir de 3min15sec sur la vidéo (ci-dessus)
Toujours face aux Chipolopolo, alors que les deux équipes sont à égalité, Mohamed Ali Moncer s’effondre dans la surface après un contact avec Mbola. Mais l’arbitre ne siffle pas.
Verdict : Vu de dos (position de l’arbitre), le croche-pied paraît évident. Depuis l’angle opposé, la faute est plus discutable mais il semble bien que ce soit Mbola qui vienne percuter Moncer dans sa course.
Conséquence : La Tunisie finit par remporter le match 2-1 et les deux erreurs d’arbitrage n’ont pas donc pas eu d’incidence.
Tunisie 1-2 Guinée Equatoriale, 31 janvier 2015, 89e minute
Arbitre : Rajindraparsad Seechurn (Île Maurice)
Tout ou presque a été dit sur ce match : du penalty inexistant offert aux hôtes à la 92e, au coup-franc contestable accordé à Javier Balboa en passant par la décision de Rajindraparsad Seechurn de n’accorder que deux minutes de temps additionnel (alors que Felipe Ovono Ovono est à lui seul resté au sol pendant plus de 120 secondes) et de ne même pas aller au bout de celles-ci alors qu’un début de bagarre générale a occupé plus de la moitié de ce temps additionnel…
Verdict : Beaucoup de “coïncidences” qui ne laissent pas l’ombre d’un doute sur “l’arbitrage-maison” de Rajindraparsad Seechurn
Conséquence : La Tunisie quitte la compétition sur un penalty grossièrement sifflé.
