L’ancienne gloire algérienne a récemment partagé son point de vue sur l’état actuel de l’équipe nationale algérienne. En pointant surtout un manque de Fennecs provenant du championnat algérien et une considération trop basse des sélectionneurs pour eux.
Toujours actif dans le monde du football, Rabah Madjer continue de faire entendre sa voix. Actuellement consultant à la télévision et impliqué dans des projets au Qatar, l’ancienne gloire du FC Porto n’a pas manqué de partager son avis sur un sujet qui lui tient à cœur : la valorisation des joueurs évoluant en Algérie.
Dans une interview accordée au média portugais Zerozero, Madjer a pointé du doigt un désintérêt persistant de la part des sélectionneurs de l’Algérie pour les talents locaux :
« Les joueurs de l’équipe nationale évoluent principalement en France. Ils ont beaucoup de qualité, tout comme les Algériens qui jouent dans mon pays », rappellent-ils. Avant de dresser un constat qui l’embête. Ce ne sont pas les joueurs le problème. Le problème, c’est que les sélectionneurs de l’Algérie ne regardent pas les joueurs qui évoluent en Algérie », se désole l’ancienne gloire algérienne.
Au moins, la prise de position est claire. Rabah Madjer, célèbre pour son rôle décisif en tant que joueur de l’Algérie, mais aussi pour ses passages sur le banc des Fennecs, n’a jamais cessé de défendre l’idée que les joueurs locaux méritaient plus d’attention. Lors de ses mandats comme sélectionneur, il avait souvent insisté sur l’importance d’un équilibre entre talents issus de la diaspora et joueurs du championnat national.
Un changement sous Petkovic
En 2002, alors qu’il dirigeait les Verts pour la CAN au Nigéria, Madjer avait convoqué pas moins de 14 joueurs locaux (Gaouaoui, Zaffour, Hadou, Meftah, Dziri, Kherkache, Samadi, Abdouni, Zeghdoud, Diss, Bounekdja, Slatni, Raho, Bendahmane). Bien que le football ait changé, c’est une tendance qu’il avait réaffirmée en 2017, lors de son retour éphémère à la tête des Fennecs, en convoquant 11 joueurs évoluant en Algérie pour son premier match face au Nigéria : Chaouchi, Chafai, Nessakh, Abdellaoui, Arous, Benguit, Djabou, Ferhani, Rahmani, Salhi, Ziti.
Certes, les clubs algériens peinent à s’imposer sur la scène continentale. Il faut remonter dix années pour voir un titre en Ligue des champions remporté par l’ES Setif. Cependant, le championnat algérien est considéré comme le troisième meilleur d’Afrique selon le CAF Ranking 2024-25, derrière la Botola marocaine et la Premier League égyptienne.
Avec Vladimir Petkovic à la barre et un début de reconnaissance pour certains talents locaux comme Madani, Radouanie, Benbot et Bouhalfaya, un changement semble s’amorcer. Mais comme le rappelle Madjer, il reste un long chemin à parcourir pour redonner au championnat algérien et à ses talents une place de choix en équipe nationale.