“Allez écrire des livres”, quand Vahid Halilhodzic s’imposait au vestiaire de l’Algérie

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Vahid Halilhodzic s’est confié à cœur ouvert sur la façon dont il a dompté les égos dans le vestiaire algérien à son arrivée à la tête des Verts.

À son arrivée aux commandes de l’équipe d’Algérie en juillet 2011 (jusqu’en juillet 2014), auréolé d’un titre de champion de Croatie avec le Dinamo Zagreb, Vahid Halilhodzic a rapidement imposé sa patte sur le vestiaire des Verts. 

Alors qu’il prenait les rênes d’une sélection africaine pour la seconde fois de sa carrière d’entraîneur, après avoir qualifié la Côte d’Ivoire deux ans plus tôt à sa deuxième phase finale de Coupe du monde (2010) – il a été limogé avant le tournoi –, le technicien a apporté sa marque de fabrique. Elle-même fondée sur une hygiène de vie stricte.

“Quand je suis arrivé en 2011, rien n’était facile. Il fallait prêter attention au mode de vie, comme la chicha et le taux de graisse corporelle”, a-t-il livré plus précisément pour les soins de France Football

Dans une équipe qui était demi-finaliste de la CAN un an plus tôt, il fallait gérer les égos. Et le futur ex-sélectionneur du Maroc avait sa méthode de management bien tranchée. Ce qu’il a appliqué pour fédérer ses troupes.

“Si vous pensez que vous êtes des philosophes, allez écrire des livres !”

“Il y avait des joueurs qui n’acceptaient pas ces règles et s’y opposaient, pensant qu’ils en savaient plus que moi. Je leur ai dit : ‘Si vous pensez que vous êtes des philosophes, allez écrire des livres ! Ici, le seul philosophe, c’est moi !’ À la fin, ils ont compris que j’étais plus strict qu’eux, ils ont fait plus d’efforts, et j’ai senti un lien se créer avec eux.”

Si cette méthode n’a pas porté ses fruits sur la scène continentale – les Verts ont manqué la CAN 2012 puis échoué au premier tour en 2013 –, cela lui a permis de hisser la bande à Raïs M'Bolhi pour la première fois de l’histoire en huitièmes de finale de la Coupe du monde 2014, où ils buteront contre le futur vainqueur, l’Allemagne (2-1).

“Allez écrire des livres”, quand Vahid Halilhodzic s’imposait au vestiaire de l’Algérie

Prudence Ahanogbe

Couteau suisse de la rédaction footballistique, je perce mon trou grâce au dépassement de soi. Sur mon versant gauche, un don indescriptible pour l’écriture, un peu comme Messi, et sur le versant droit, beaucoup de travail, à la Cristiano Ronaldo.