Après une saison exceptionnelle avec le Paris Saint-Germain, Achraf Hakimi figure désormais parmi les noms les plus souvent cités dans la course au Ballon d’Or. Et son sélectionneur, Walid Regragui, semble convaincu d’une chose : le latéral droit est bien plus qu’un outsider dans ce débat.
Et si Achraf Hakimi allait réaliser l’impensable ? Déjà interrogé par la Fédération royale marocaine de football (FRMF) il y a quelques semaines sur les chances de son capitaine de sélection, Regragui n’avait pas caché son admiration. Cette fois, le technicien est allé encore plus loin. Il a glissé un indice de taille, presque une confidence, sur le futur classement du natif de Madrid.
“Pour moi, bien sûr qu’il est dans les trois… et pas troisième.”
Un message fort, et lourd de sens, alors que les discussions autour du Ballon d’Or 2025 s’intensifient.
Avec 48 matchs toutes compétitions confondues, 9 buts et 14 passes décisives, Hakimi a été l’un des moteurs du PSG cette saison. Mieux encore, il a été décisif dans les moments-clés, inscrivant un but en quart de finale, en demi-finale et en finale de Ligue des champions, remportée par le club parisien. Un triplé historique (Ligue 1, Coupe de France, Ligue des champions) qui le propulse automatiquement dans les hautes sphères des prétendants au Ballon d’Or.
Et l’aventure ne s’arrête pas là. Dans quelques jours, le Marocain s’envolera pour les États-Unis afin de participer à la Coupe du monde des clubs FIFA.
Regragui dénonce les biais… et appelle à soutenir
Walid Regragui n’ignore pas les obstacles sur la route de son joueur. Il les pointe même du doigt avec franchise :
“Premièrement, le problème c’est qu’il est arrière-droit, c’est pas facile. Deuxièmement, il est Africain. Troisièmement, qui aime bien châtie bien, on va être plus dur avec lui.”
Et de souligner qu’Hakimi paie sa position défensive, un rôle trop souvent délaissé dans les récompenses individuelles dominées par les attaquants. De plus, le sélectionneur met en lumière les difficultés structurelles rencontrées par les joueurs africains, souvent moins valorisés que leurs homologues européens ou sud-américains, malgré des performances équivalentes, voire supérieures.
Il appelle cependant à l’unité du continent et à la mobilisation :
“Avec cette réponse, on va sûrement envoyer un petit souffle : pour une fois qu’on a un joueur de cette trempe, qui peut être Ballon d’Or. Il faut qu’on pousse.”
À ses yeux, le débat ne devrait même pas exister. Le principal intéressé, lui, a déjà déclaré être honoré que son nom soit associé à celui des meilleurs joueurs du monde. Et alors que le verdict approche, les signaux venus du Maroc sont clairs : Hakimi ne vise pas seulement un podium africain, il vise l’Olympe du football mondial.
Regragui a peut-être lancé “un souffle“. Il s’agit d’ouvrir une brèche pour les défenseurs. Pour les Africains. Et pour tous ceux qui brillent loin des projecteurs traditionnels. Le message est lancé : Hakimi n’est pas là pour faire de la figuration. Il vise le sommet. Et son sélectionneur y croit dur comme fer.
