Comparé à “Don Corleone”, le célèbre mafioso du film “Le Parrain”, par un dirigeant anglais, Sepp Blatter vient pourtant de remporter son combat : il n’y aura pas de limite de mandats pour le poste de président de la FIFA. Libre donc au Suisse de se présenter à nouveau en 2015.
La voie est libre pour Sepp Blater. Critiqué comme jamais, le Suisse vient pourtant de réussir un sacré tour de force. Réunie en Congrès au Brésil mercredi, avant l’ouverture de la Coupe du monde, la FIFA a rejeté une proposition émanant des fédérations européennes, qui visait à limiter le nombre de mandats possibles à la tête de l'instance.
Déjà élu quatre fois, Sepp Blatter compte bien briguer un cinquième mandat en juin 2015, comme il l’a répété lundi devant les dirigeants de la CAF. C’est d’ailleurs grâce au soutien de l'instance africaine et de la Confédération asiatique de football que le vote sur la limitation du nombre de mandats a pris une issue favorable pour le président sortant, bien que la FIFA ait refusé de communiquer tout chiffre.
“La FIFA, une famille de mafieux“
Sepp Blatter est très contesté. Il était le secrétaire général de l’ancien président de la FIFA, Joao Havelange, accusé par la justice suisse d’avoir touché de nombreux pots de vins. Surtout, Blatter est au centre des polémiques depuis un an et demi en raison des accusations de corruption qui planent sur l’attribution du Mondial 2022 au Qatar.
Jeudi, Lord David Triesman, l’ancien président de la Fédération anglaise, a d’ailleurs sévèrement taclé la FIFA, qu'il a comparé à une “famille de mafieux, qui possède une longue tradition de pots-de-vin, magouilles et de corruption“. “Je pense que Don Corleone (héros du film Le Parrain, ndlr) aurait reconnu et adoré ces tactiques ! La moitié du comité exécutif qui a voté pour la dernière Coupe du monde doit s’en aller !“, a clamé l'ancien dirigeant. Au vu de la décision prise par le Congrès de la FIFA, le grand coup de balai attendra…
