Samuel Eto’o, le président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), est accusé de « règlement de compte » par la presse locale.
Eto’o fait pleuvoir des sanctions sur l’UMS de Loum
Suite au boycott du club de l’UMS de Loum (D1 camerounaise) en Coupe du Cameroun, la Commission d’homologation et de discipline Fecafoot a décidé de sévir. Les Bleus et Jaunes ont été disqualifiés au profit de leurs adversaires sur le papier, le CFF Les Champions de Garoua, qui accèdent au prochain tour. L’UMS est également suspendue pour la prochaine édition de la Coupe en 2024. Jusque-là rien de choquant, mais la liste des sanctions ne s'arrête pas là… En effet, le président du club Pierre Kwemo et ses deux épouses ont par ailleurs écopé d’une suspension de cinq ans de toute activité liée au football camerounais, assortie d’une amende de cinq millions de FCFA (près de 1 500 euros) ! Des peines jugées « brutales » et « disproportionnées » par la presse locale, critique, qui parle d’un « règlement de compte » du président de la Fecafoot, Samuel Eto’o. Selon cette dernière, le forfait de l’UMS de Loum aurait servi de prétexte à l’ancien buteur des Lions Indomptables pour avoir la main lourde sur ses dirigeants.
🛑Absent lors du match de 32e de finale qui les opposait au centre de formation de football de Garoua, UMS de Loum a été suspendu pour le reste de la compétition et ne participera pas non plus à la prochaine coupe du Cameroun.#coupeducameroun #umsdeloum pic.twitter.com/h0m1UkfAnn
— LNFOOT (@LnFoot) June 2, 2023
En effet, lors d’une récente passe d’armes par médias interposés avec l’instance camerounaise, le club avait publié un communiqué incendiaire dans lequel il invectivait la Fecafoot, accusant cette dernière de 62 millions de FCFA de dettes (environ 94 500 euros). « En plus de nos droits (2021/2022 et 2022/2023) ; l’actuel Fecafoot (nous doit) 62 000 000 de FCFA en termes de récompenses et subventions non versées », a indiqué le club du Moungo. Puis de poursuivre : « On a l’impression que vous oubliez le fait qu’on est dans un village planétaire, où l’on dénonce ce qui ne va pas, surtout après une longue attente et des promesses non tenues. » « Si vous persistez à nous adresser à nouveau une telle correspondance, nous serons obligés de trainer l’affaire devant un tribunal car vos agissements ne sont pas en adéquations avec les statuts et règlement intérieur de la Fecafoot », conclut le communiqué. Au vu des événements, la théorie des sanctions « disproportionnées » paraît crédible…