La Fédération camerounaise de football (Fecafoot) et Samuel Eto’o son président font face à une grogne populaire au pays.
Nouvelle épine dans le pied de Samuel Eto’o. Réunis mardi à Yaoundé, les dirigeants des clubs de championnats d’Elite One et d’Elite Two (première et deuxième division camerounaises) ont annoncé plusieurs mesures de représailles contre la Fecafoot, relaye la presse locale.
Les clubs ont ainsi décidé de ne plus payer les frais de location des stades à compter de la fin de la phase aller de la saison des championnats. Ils rappellent à titre d’explication que la Fecafoot avait déjà bénéficié de la subvention de 350 millions de FCFA (environ 53 357 euros) de la part de l’État il y a quelques semaines pour l’organisation des matches de championnats ainsi que les locations de stades, entre autres.
Les clubs camerounais solidaires de l’Union de Douala
Cette décision découle vraisemblablement de la friction qui a éclaté dimanche entre la Fecafoot et les dirigeants de l’Union de Douala, après le derby contre le Dynamo dans le cadre de la 10e journée d’Elite One. Arguant de son statut d’organisateur de la rencontre, l’Union a exigé, en vain, 70% des recettes de billetteries contre 23% avancés par l’entité de tutelle, alors que le club disait avoir en outre payé les frais de location du stade annexe de Bepanda.
“Prétention”, “posture belliqueuse”… La Fecafoot justifie sa dernière polémique #football https://t.co/vQo73lceWx pic.twitter.com/oWsUdjsfje
— Afrik-Foot (@afrikfoot) February 3, 2025
Un geste de solidarité donc de la part de ses homologues. Mais ce n’est pas tout. Les écuries ont également signé pour le boycott du sponsor majeur des championnats, et plus particulièrement ceux associés aux namings. On pense en l’occurrence à l’opérateur de téléphonie mobile MTN, ayant récemment renouvelé son partenariat avec la Fecafoot.
Enfin, les mutins exigent de réceptionner directement leurs différentes quote-parts de la subvention de 560 MFCFA (un peu plus de 853 714€) octroyée par le gouvernement, sans conditions. Clairement, il y a de la tension dans l’air.