CAN 2012: Sénégal-Zambie, déjà une finale

Publié le par Nicholas Mc Anally, actualisé le

Les deux favoris du groupe A, le Sénégal et la Zambie, s'affrontent dès la première journée. Le vaincu pourrait bien voir sa CAN 2012 tourner court dès ce samedi 22 heures. Lions et Chipolopolos nourrissent pourtant une certaine ambition. Qu'il faudra donc concrétiser dès l'entame de la compétition.


On se sait attendus et il faudra rester humble et se battre à chaque match. La CAN est toujours difficile, et j'en suis à ma quatrième, je sais de quoi je parle. C'est une compétition où il n'y a pas de petites équipes, tout le monde peut battre tout le monde. Il faudra rester concentré.” D'entrée, Mamadou Niang calme le jeu. Le capitaine des Lions préfère la jouer modeste au moment d'aborder un CAN 2012 dont son équipe est l'une des favoris.

Et ce statut, le Sénégal devra l'assumer d'entrée, face à la Zambie. Quart de finaliste de la dernière édition, les Chipolopolos ont été une des rares satisfaction de la campagne angolaise. Avec leur jeu léché et technique, les hommes d'Hervé Renard, de retour aux manettes après deux piges en Angola et à l'USMA, peuvent espérer tirer leur épingle du jeu. Même avec les absences de Jacob Mulenga et William Njobvu, deux titulaires en puissance, les Zambiens disposent d'un effectif qui peut faire mal. Avec les Corbeaux du TP Mazembe, Hichani Himonde, Francis Kasonde, Stoppila Sunzu, Rainford Kalaba, renforcés par Emmanuel Mayuka, la nouvelle merveille du FC Zurich, la Zambie pourrait en surprendre plus d'un.

Problème au milieu pour les Lions

Mais pas Niang. “C'est une équipe toujours difficile à jouer. Elle a des joueurs vifs, qui courent beaucoup et fournissent beaucoup d'efforts. On a essayé de mettre quelque chose en place pendant la préparation, j'espère qu'on pourra contrecarrer le plan de la Zambie“, explique l'ancien Marseillais sur le site de la FIFA. Les Lions de la Téranga comptent bien frapper les esprits dès cette première rencontre. Objectif pour les hommes d'Amara Traoré, le sélectionneur, faire aussi bien, sinon mieux, que la belle place de finaliste décrochée en 2002.

Avec un effectif fourbi de stars, c'est un challenge qui semble réalisable. Devant Bouna Coundoul, l'un des meilleurs gardiens d'Afrique, la muraille formée par Kader Mangane, Pape Diakhaté, Jacques Faty ou Cheikh Mbengue paraît difficilement prenable. Devant, de Moussa Sow à Mamadou Niang, en passant par Demba Ba et Papiss Cissé via Dame Ndoye et Issiar Dia, Amara Traoré a l'embarras du choix. Seul bémol, l'absence d'un véritable milieu créatif. Si les problèmes d'animation, mis en évidence par les matches amicaux, sont réglés, ce Sénégal-là peut faire très mal même si Amara Traoré tempère: “Une équipe qui veut gagner la CAN, il ne faut pas qu'elle soit prête tout de suite. On doit monter en puissance match par match, en gérant bien les matches. Avec les matches couperets, on n'aura plus d'excuse. On a beaucoup travaillé la maîtrise, il faut qu'on retrouve notre efficacité offensive.” Ce sera leur atout principal dans leur quête d'un titre que les Lions n'ont encore jamais remporté. Il y a un début à tout. Pourquoi pas cette année ?

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Nicholas Mc Anally