Après trois semaines de compétition marquées par de nombreuses surprises et le sacre du Cameroun, la rédaction d’Afrik-Foot s’est réunie pour établir son équipe-type de la CAN 2017 composée de trois champions d’Afrique camerounais, deux Egyptiens, deux Burkinabés, un Ghanéen, un Sénégalais, un Congolais et un Tunisien.
A l’issue d’une CAN 2017 pleine de surprises, Afrik-Foot vous
propose son équipe-type de la compétition. Afin de récompenser le
plus justement possible les joueurs qui ont brillé au Gabon, nous
avons opté pour un 3-4-3 très offensif.
Dans le but, le champion d’Afrique Fabrice Ondoa a bien mérité sa place. Il a été difficile de trancher entre le jeune Camerounais et le vétéran égyptien Essam El Hadary. Néanmoins, si le Pharaon a été décisif en demi-finale face au Burkina Faso (1-1, 4-3 tab), le Lion a tenu un rôle plus important pour sa sélection. C’est lui qui réalise la parade décisive dans les dernières secondes du match face au Gabon (0-0) pour envoyer les siens en quart avant de briller face aux attaquants sénégalais (0-0, 5-4 tab). Il n’est pas irréprochable en finale sur le but d’Elneny mais son erreur est finalement sans conséquence.
Comme aucun latéral n’a spécialement brillé au cours de cette édition (les Marocains Hamza Mendyl et Nabil Dirar ont montré un beau visage mais pas au point de figurer dans l’équipe-type), nous avons opté pour une défense à trois. Impérial dans les airs et buteur face à la Tunisie (2-0), le Sénégalais Kara Mbodj a une nouvelle fois impressionné. Pas attendu à ce niveau, le Camerounais Michael Ngadeu s’est lui aussi distingué avec deux réalisations décisives, notamment en demies face au Ghana (2-0), et une belle solidité. Pour compléter ce trio, Ahmed Hegazy s’impose. L’Egyptien a certes eu un peu plus de mal face à Bancé en demies et lors de la finale, mais il s’est montré impressionnant durant une bonne partie de la compétition, à l’image de sa prestation face au Ghana (1-0) lorsqu’il a été élu homme du match.
Charles Kaboré et Mohamed Amine Ben Amor forment l’entrejeu de cette équipe. Précieux dans l’orientation du jeu et auteur de retours qui ont soulagé sa défense, le Burkinabè boucle sa carrière internationale sur une belle médaille de bronze. A ses côtés, le Tunisien a affiché un niveau très intéressant dans la transition défense-attaque en cassant les lignes adverses tout en assurant à la récupération. Nous avons préféré l’Aigle de Carthage au Marocain Mbark Boussoufa, aux ouvertures toujours aussi lumineuses et qui a touché la barre deux fois mais qui a manqué de régularité.
Un cran au-dessus, les Christian Atsu et Bassogog remplissent le rôle de milieux excentrés. Un casting de choix puisqu’il s’agit tout simplement du meilleur joueur de la CAN 2015 et de son héritier de l’édition 2017. Incapable de s’imposer en club, le Ghanéen a confirmé que la CAN est son jardin, brillant toujours dans l’art du débordement et du centre. Dans le couloir opposé, Bassogog s’est révélé par sa vivacité et ses dribbles déroutants. Ce n’est pas pour rien qu’il a été désigné homme du match à deux reprises. Elu meilleur joueur de la finale, le capitaine camerounais Benjamin Moukandjo avait ses chances aussi mais il a moins pesé dans le jeu.
Pour finir, l’attaque de cette équipe est menée par un trio offensif de choix. Impliqué sur 4 des 5 buts de l’Egypte, dont deux bijoux, et auteur de gestes magnifiques (contrôle en porte-manteau, sombrero) tout au long du tournoi, Mohamed Salah aura été l’une des rares stars au niveau et mérite largement sa place. Sur l’aile opposée, on retrouve le grand bonhomme du premier tour, Junior Kabananga, meilleur buteur de cette CAN avec 3 réalisations et qui a scoré lors de chacune des sorties de la RD Congo dans le groupe C.
Le charismatique Aristide Bancé occupe le rôle d’avant-centre de cette équipe. En plus de peser sur les défenses, le colosse s’est montré décisif à deux reprises au cours de la phase à élimination directe avec son coup-franc canon face à la Tunisie (2-0) qui envoie les siens en demies et son égalisation contre l’Egypte, même si la séance de tirs au but sera fatale (1-1, 3-4 tab). De quoi faire trembler plus d'une défense !