Alors que la Coupe du monde 2014 doit débuter dans six mois, le président de la FIFA, Jospeh Blatter, a rappelé à l'ordre le Brésil, coupable de retards dans l'avancée des travaux.
“Le Brésil vient de prendre conscience de ce que c'est (d'organiser une Coupe du monde, ndlr), il a commencé beaucoup trop tard. C'est le pays le plus en retard depuis que je suis à la FIFA, et pourtant c'est le seul qui avait autant de temps – sept ans – pour se préparer.” C'est en ces termes que le président de la FIFA Jospeh Blatter a formulé au journal suisse 24 heures son mécontentement auprès du pays hôte du Mondial 2014.
Alors que la compétition doit débuter en juin prochain, les travaux ont pris du retard et le patron de la FIFA ne comprend pas comment les organisateurs ont pu se reposer sur leurs lauriers après la Coupe des Confédérations, qui s'est déroulée à l'été 2013. De quoi agacer le dirigeant, qui a longtemps défendu l'organisation locale, et se voit désormais contraint de monter au créneau pour tenter de faire avancer la machine brésilienne, alors que certains stades ne sont toujours pas sortis de terre.
De quoi menacer la bonne tenue du tournoi, alors que les craintes initiales étaient surtout focalisées sur les possibles mouvements sociaux, après les violentes manifestations en marge de la Coupe des Confédérations. “Il n'y avait pas de but, de vraie revendication, mais pendant le Mondial il y en aura peut-être de plus concrètes, de plus structurées” s'est-il inquiété au sujet des possibles protestations, avant de se vouloir optimiste : “les Brésiliens n’attaqueront pas le football directement. Car chez eux, c’est une religion.”
En dépit de ces retards, les stades devraient tout de même être prêts à temps. Restera alors à résoudre les soucis liés à l'insécurité, alors que la dernière journée du championnat local avait été émaillée par des violences meurtrières. Alors que tous les regards de la planète seront braqués sur lui, le Brésil n'aura pas le droit de manquer ce rendez-vous tant attendu.