Dans un groupe F relevé, le Nigeria entame sa Coupe du monde 2014 , lundi, face à l’adversaire a priori le plus abordable, l’Iran. Après une série de matches de préparation décevants, les Super Eagles doivent se rassurer.
“Nous devons passer à la vitesse supérieure. Nous connaissons l’importance d’un bon départ. Ce ne sera pas chose aisée contre l’Iran, qui n’est pas une proie facile. Ce sera dur, mais si nous ramenons les trois points, la confiance va grandir“. Les mots ne sont pas vains, ils sont signés Joseph Yobo, capitaine du Nigeria, 33 ans, 97 sélections au compteur.
Confiance, le mot est lâché. A l’issue d’une série de matches de préparation très décevante (les Super Eagles n’ont plus gagné depuis le barrage retour des éliminatoires au Mondial, contre l’Ethiopie, en novembre), les hommes de Stephen Keshi doivent repartir de l’avant et prouver que leur statut de roi du continent, vainqueur de la CAN 2013, n’est pas usurpé. “Nous savons que nous sommes les champions d'Afrique et les gens attendent que nous représentons bien le continent“, concède John Obi Mikel.
Saut vers l’inconnu
Pour (se) rassurer, les coéquipiers d’Emmanuel Emenike devront venir à bout de l'Iran, une sélection présentée comme l’une des plus faibles de la Coupe du monde. Mais les Lions de Perse ont l’avantage d’avancer masqués. “Nous ne connaissons pas très bien l’Iran“, reconnaît Stephen Keshi en conférence de presse.
Alors que quinze joueurs évoluent au pays, dont l’expérimenté Javad Nekounam, ancien milieu de l’Osasuna Pampelune, la véritable star de l’Iran est incontestablement son sélectionneur, Carlos Queiroz.
La star, c'est Queiroz
Ancien adjoint de Sir Alex Ferguson à Manchester United, entraîneur du Real Madrid en 2003/2004, le Portugais est une star au pays des shah. “Il est au cœur de notre succès, il dirige l’équipe de manière incroyable. C’est un entraîneur brillant“, s’enthousiasme l’attaquant Khosro Heydari.
Queiroz a créé une formation très soudée, solide défensivement et qui a tout de même devancé la Corée du Sud pour se qualifier pour le Mondial brésilien, au terme d’un “périple à travers l’enfer” (16 matches joués), dixit le Portugais. Si les Nigérians veulent s’éviter un tel chemin de croix, ils seraient bien inspirés de battre l’Iran, lundi. Car, derrière, c’est la Bosnie-Herzégovine, puis l’Argentine qui se profilent…
