Le journal O'Globo révèle qu'un rapport du gouvernement brésilien recense les sujets de préoccupation autour de la Coupe du monde 2014 que va accueillir le pays. Des manifestations, aux grèves en passant par les expropriations, ce rapport soulève plusieurs points. Problème : il n'était pas sensé être dévoilé.
C'est le genre d'informations que les pouvoirs publics n'apprécient pas de voir fuiter dans la presse, et pour cause. Un rapport du gouvernement brésilien, qui liste les principaux sujets sensibles autour de la Coupe du monde 2014, a été révélé par O' Globo. D'après le média brésilien, ce document non daté et intitulé “Diagnostic préliminaire de la Coupe” recense l'ensemble des conclusions faites à la suite de rapports dans les 12 villes hôtes du Mondial.
Manifestations, violences, mécontentement au sujet des travaux de construction, expropriations de terres, grèves… tout y a été passé au crible. Il en est ressorti que six villes sont indiquées comme étant “critiques” en matière de sécurité : Rio de Janeiro, Belo Horizonte, Fortaleza, Brasilia, Sao Paulo et Porto Alegre.
Six villes sensibles, le gouvernement ne dément pas
“Il y a une relation difficile entre les pouvoirs publics et la société à Rio“, indique par exemple ce rapport, qui poursuit : “Les partis de l'opposition à Brasilia essayent d'abîmer l'image du gouverneur Agnelo Queiroz.” Deux exemples parmi d'autres que sont la baisse de 60 millions de reais (18,33 millions d'euros) dans le budget de la police militaire locale représente, ce qui est “un problème potentiel” à Sao Paulo, ou encore les grèves de fonctionnaires peuvent “alimenter les manifestations” à Belo Horizonte.
Un rapport qui ne s'arrête pas seulement au cas des villes, puisqu' O'Globo indique que le dossier fait aussi état de craintes au sujet de la sécurité des délégations étrangères et des touristes pendant la compétition, qui va durer du 12 juin au 13 juillet. Le conflit qui oppose les Indiens aux agriculteurs à Buerarema, camp de base des Allemands et des Suisse, préoccupe également.
Mis face à ce rapport, le service de presse de la présidente de la République, Dilma Rousseff, a tenté de botter en touche en expliquant que “Les informations publiées par le journal ne sont pas officielles et n'ont pas été vérifiées“, avant d'ajouter : “C'est le résultat de consultations informelles de mouvements sociaux présents dans les villes hôtes de la Coupe du monde, et cela reflète seulement les témoignages livrés par ces mouvements.” Des discussions informelles qui ont toutefois soulevé bien des points sensibles.