Peu en vue durant la Coupe du monde 2014, Yaya Touré a pourtant été l’Africain qui a offert le plus d’occasions de but à sa sélection durant le Mondial. Didier Drogba et Serge Aurier ont eux cadré toutes leurs tentatives, tandis que Rafik Halliche a tenu les meubles derrière pour l’Algérie. Retour sur les performances africaines.
Entre le ressenti de chaque amateur de ballon rond et les données statistiques, il y a souvent un monde. La Coupe du monde 2014 n’échappe pas à la règle. Grâce aux données récoltées par Squawka tout au long de la compétition, Afrik-Foot vous propose un classement des meilleurs joueurs africains du Mondial selon certains types d’action.
Avec Yaya Touré, les occasions pleuvent
Classement par nombre d’occasions créées (correspond aux occasions qui auraient pu conduire à un but mais n’ont pas été converties).
Il le concède lui-même. “J’ai traversé le Mondial comme une ombre“. Pourtant, Yaya Touré a créé en moyenne 3,33 occasions de buts par match. Une créativité qui fait de l’Ivoirien le 4e meilleur joueur du Mondial en termes d’occasions crées, derrière Shaqiri (4,25 de moyenne), Pjanic et De Bruyne.
Autre surprise, le Ghanéen Sulley Muntari, pas plus en vue, est le deuxième Africain dans ce domaine (trois occasions créées par match en moyenne) suivi par trois… Camerounais (Henri Bedimo, Benoît Assou-Ekotto et Alex Song) qui se classent tous dans le Top 15 de la Coupe du monde dans ce domaine. Mais les Lions ont utilisé leur talent avec parcimonie (seulement 20 passes réussies en moyenne par match alors que Yaya Touré fait plus du double…).
Gyan canarde, Drogba économise
Du côté des attaquants, on notera que Gyan est l’attaquant africain qui a, en moyenne, tenté le plus de tirs par match (5,67). Seuls Cristiano Ronaldo (7,33) et Benzema (6,20) ont été plus audacieux dans la compétition. Mais les Madrilènes cadrent plus (respectivement 56% et 68%) que le Ghanéen (seulement 38% de tirs cadrés). Avec 3 tirs par matches en moyenne, Atsu et Onazi (surprenant pour un milieu défensif) ont également beaucoup tenté, avec seulement 17% de tirs cadrés pour le Ghanéen.
Plus économes dans leurs tentatives de frappes, les Ivoiriens Drogba et Aurier (3 tirs tentés au cours de la compétition) ainsi que les Camerounais Webo et Matip, les Nigérians Moses et Ameobi et l’Algérien Halliche (2 tirs) ont cadré toutes leurs occaisions.
Les murailles Halliche et Belkalem
Davantage réputée pour son attaque que pour sa solidité défensive, l’Algérie dispose néanmoins d’une arrière-garde rassurante. En additionnant interceptions, tirs contrés et dégagements, Halliche et Belkalem terminent parmi les 15 meilleurs défenseurs du tournoi. Ils ont sauvé en moyenne 12 et 11,67 actions “dangereuses” par match.
Plus surprenant, le Ghanéen Jonathan Mensah et l’Ivoirien Souleymane Bamba, pourtant peu rassurants, sont également bien placés dans ce classement, dominé par le Suisse Schär qui sauve en moyenne 16 ballons “dangereux” par match.
On notera aussi que l'Algérien Saphir Taïder est l’Africain qui subi le plus de fautes en moyenne par match (3 ; le Chilien Alexis Sanchez, champion dans ce domaine, est à 6 de moyenne) tandis que le Camerounais Enoh est l’Africain qui en commet le plus (3 en moyenne).
