Héros de la victoire de l'Espérance Tunis contre Los Angeles FC (1-0) à la Coupe du monde des clubs, Youcef Belaïli a cependant réalisé un geste préjudiciable qui va le priver du choc décisif contre Chelsea.
Il a marché sur l'eau. La Coupe du monde des clubs 2025 a été, une fois encore, le théâtre de la pleine rédemption de Youcef Belaïli. À 33 ans, l'international algérien a illuminé la nuit de vendredi à samedi au Geodis Park de Nashville, en inscrivant un but savoureux qui a offert la victoire à l’Espérance de Tunis face au Los Angeles FC (0-1). Pourtant, son nom manquera à l’appel dans la nuit de mardi à mercredi lors du choc décisif face à Chelsea, une absence qui fait déjà grincer bien des dents.
Un double carton jaune frustrant
Pourtant, la soirée a été très positive pour les Tunisiens et Youcef Belaili, ultra motivé et omniprésent dans l’animation offensive des Sang et Or. À la 70e minute, le Fennec efface trois défenseurs américains d’un slalom irrésistible avant de glisser le ballon entre les jambes d’un Hugo Lloris fébrile. Un éclair de pur talent, une signature qu’on lui connaît depuis ses exploits sous les couleurs de l’Algérie ou du Stade Brestois. Hamza Rahmani, journaliste pour DAZN, résumait ce contraste saisissant : « Sa carrière est résumée par ce match. Un génie du football conjugué à une folie instinctive qui lui fait perdre le sens de la responsabilité. »
Et c’est bien là que le bât blesse. Quelques minutes plus tôt, à la 52e, Belaïli avait tenté de provoquer un penalty, amplifiant un contact avec le Gabonais Denis Bouanga dans la surface. L’arbitre norvégien Espen Eskas, aidé par la VAR, a tranché : simulation. Le carton jaune qui a suivi est son second dans cette phase de groupes, après celui de la défaite 2-0 face à Flamengo, synonyme de suspension automatique. Une décision d’autant plus amère que l’Espérance, qui devra battre Chelsea pour espérer voir les huitièmes, devra donc se passer de son homme fort.
Le club a d’ores et déjà déposé un recours auprès de la FIFA, espérant faire annuler la sanction avant le 25 juin. Mais rien n’est garanti, et le timing est serré. En attendant, la frustration domine. Le journaliste Nabil Djellit n’a pas caché son amertume : « Belaili, juste sur sa technique, est une fois encore le meilleur joueur sur le terrain. Dommage qu’il ait mis son cerveau en veille sur la simulation… ». Un joueur aussi spectaculaire que frustrant.