Coupe du monde 1998: Le Nigeria confirme

Publié le par G. D, actualisé le

Afrik-Foot.com vous raconte l’histoire des équipes africaines en Coupe du monde de football. Cette édition française est marquée, entre autres, par l'élargissement du nombre de participants. Les équipes africaines seront désormais représentées par 5 pays, au lieu de trois lors l'édition américaine de 1994. Le Nigeria, le Cameroun, le Maroc, l'Afrique du Sud et la Tunisie seront les cinq nations africaines présentes au Mondial. Le football africain a été assez décevant, hormis le séduisant Nigeria qui pour la deuxième fois consécutive se qualifie pour un deuxième tour de phase finale de Coupe du monde.


La Tunisie et l'Afrique du Sud ont fait pâle figure durant ce Mondial en France. Pour leur première qualification, les Bafana Bafana héritent du pays organisateur. Mauvais signe lorsqu'on sait que dans l'histoire de la compétition, le pays hôte n'a jamais perdu le match d'ouverture. Et c'est justement sur une défaite 3-0 que la nation arc-en-ciel débute. Pourtant l'Afrique du Sud semblait alors revenir au premier plan du football africain.

Après des années d'exclusion pour cause d'apartheid, les Bafana Bafana avaient fait leur retour en Coupe d'Afrique des Nations et, en 1996, échouaient en finale contre l'Égypte. Emmenée par Benedict McCarthy, alors attaquant de l'Ajax d'Amsterdam et meilleur réalisateur de la CAN en 1998 avec 7 buts, l'Afrique du Sud ne réussira pourtant pas à rentrer pleinement dans la Coupe du monde. La douche froide du match d'ouverture rend la qualification bien difficile et après un nul encourageant contre le Danemark (1-1), les joueurs sud-africains ne parviendront pas à décrocher la qualification à Bordeaux avec un match nul décevant contre l'Arabie Saoudite.

La Tunisie, pour sa part, ne fera pas la moindre illusion lors du tour préliminaire de la Coupe du monde. Finaliste de la CAN 1996, la Tunisie avait des raisons d'espérer. Pourtant les joueurs d'Henri Kasperczak, sélectionneur polonais des Aigles de Carthage, ne parviendront pas à élever leur niveau de jeu, trop timide, pas assez offensif. Ils perdent logiquement leur premier match contre l'Angleterre 2 à 0, puis 1 à 0 pour la deuxième rencontre contre la Colombie. La Tunisie parviendra tout de même à glaner un point contre La Roumanie, match nul 1-1, déjà qualifiée pour le deuxième tour. Illustration du manque offensif de la Tunisie, aucune réalisation dans le jeu, le seul but inscrit contre la Roumanie l'a été sur penalty par Skander Souayah.

Le Cameroun et le Maroc frustrés

A l'instar des deux pays précédemment présentés, le Cameroun et le Maroc n'iront pas en huitièmes de finale. Néanmoins ,ces deux pays nourriront des frustrations suite à leur premier tour respectif. Si le Cameroun prend l'eau au cours de son premier match contre l'Italie, défaite 3-0, la suite de la compétition est différente. Les hommes de Claude Le Roy, aux commandes des Lions Indomptables, mèneront au score contre l'Autriche, avant de se faire rejoindre dans les arrêts de jeu (1-1). C'est la dernière rencontre contre le Chili qui apparaît particulièrement frustrante pour les coéquipiers de Pascal Mboma. Une victoire contre le Chili, et le Cameroun est qualifié. A 1-1, il suffit d'un but au Cameroun pour se qualifier. But qu'elle inscrira à deux reprises par Omam-Biyick (58e, 70e), pourtant deux fois refusés par Lazslo Vagner, arbitre hongrois. La frustration est grande pour les Africains, la FIFA fera d'ailleurs ses excuses au Cameroun quelques mois plus tard; reconnaissant l'erreur d'arbitrage dont ont été victimes les hommes de Claude Le Roy.

Quant au Maroc, emmené par le technicien français Henri Michel, il s'en est fallu de deux minutes pour qu'il se retrouve en huitième de finale. Largement vainqueur lors du dernier match de l'Ecosse, 3 à 0, les Lions de l'Atlas ont simplement besoin d'une victoire du Brésil contre la Norvège pour se qualifier. Les Auriverde mènent 1-0 contre les Norvégiens mais ces derniers inscriront 2 buts dans les cinq dernières minutes, dont un sur penalty. Déception donc, mais les Marocains regretteront surtout le match nul contre la Norvège 2-2 lors de leur entrée dans la compétition alors que, pour leur deuxième match, ils s'inclineront logiquement 3-0 contre l'équipe de Mario Zagallo, sélectionneur brésilien, futur finaliste de l'épreuve.

Le Nigeria échoue en huitièmes de finale

Qualifié pour le deuxième tour, le Nigeria confirme son statut de première nation africaine sur la scène internationale. Après leur huitièmes de finale en 1994 perdu contre l'Italie, les Super Eagles sont pour la seconde fois consécutive le seul représentant de l'Afrique au second tour. Ils échoueront contre les champions d'Europe 1992 (Danemark), 4 à 1.

Après avoir éliminé les Bafana Bafana, les Danois apparaissent comme la bête noire des équipes africaines. Quelle déception tout de même de voir les si prometteurs nigérians quitter si prématurément la compétition. Les coéquipiers de Nwankwo Kanu, Ballon d'Or africain 1996 et 1999 et de Jay Jay Okocha, le meneur du Galatasaray étincelant pendant tout le Mondial français, terminent en effet en tête de leur groupe devant le Paraguay, l'Espagne et la Bulgarie. A noter un match d'anthologie contre les joueurs ibériques, une victoire 3-2 décrochée grâce à un boulet de canon de Sunday Oliseh, alors milieu récupérateur de l'Ajax d'Amsterdam. Les champions olympiques de 1996 séduisent au premier tour mais s'écrouleront une nouvelle fois en huitièmes de finale. Regrettable, mais les dribbles de Jay-Jay Okocha et l'élimination de l'Espagne resteront dans les mémoires.

Avatar photo

G. D