Enoh : “Gagner le titre avec l’Ajax”

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A 25 ans, Eyong Enoh est à deux doigts de remporter son premier titre de champion. Pour être sacré, avec un point de retard sur Twente, l'Ajax Amsterdam doit s'imposer à domicile… face au leader, lors de la 34e journée et dernière journée. Au cœur de cette semaine décisive, le milieu de terrain a pris le temps, avec le sourire, de se confier à Afrik-foot.



Afrik-foot : Eyong, comment vous sentez-vous après cette défaite en finale de la Coupe, face à Twente (3-2) ?

Eyong Enoh : C'est sûr que c'est dur. On a forcément été déçu. Mais le plus important, cela reste le championnat. Il faut oublier cette défaite pour se concentrer sur le match de ce week-end.

C'est donc un sentiment de revanche qui vous anime ?

Non, pas du tout. On se concentre sur nous : il faut que l'on se relance. Pour nous, pour les supporters, pour l'histoire du club… On n'a qu'un point de retard, il nous faut les trois points. Ce serait beau de finir sur un titre.

Finir ? Vous voulez dire que vous allez partir ?

Il ne faut jamais dire jamais dans le football. Mais j'ai renouvelé mon contrat il y a un an à peine. Je me sens bien, j'ai la tête à l'Ajax.

Que représente ce titre pour vous ?

Je ne veux surtout pas terminer sur une défaite. Cela serait trop dur. Cela fait quelques années que l'Ajax n'a pas remporté de titre. On ne pense qu'à ça : remporter un titre avec l'Ajax. Ce serait une excellente façon de terminer la saison. J'y crois, surtout que nous évoluons à domicile. Nos fans nous aideront. Ce serait un beau rêve, un beau souvenir à laisser au club. Ce trophée couronnerait une sacrée saison. Je ne veux pas finir la saison les mains vides.

Qu'est-ce qui a fait la différence lors de la finale de la Coupe (3-2, ap) ?

On s'est relâché après avoir marqué deux buts. Ce n'est pas normal. Mais, au moins, maintenant, on sait ce que l'on doit faire. Ou ne pas faire (rires) On menait 2-0 juste avant la pause, il faut que l'on joue ce match décisif contre Twente comme on a débuté la finale. On doit corriger les erreurs, se replacer comme il faut et s'appuyer sur nos points forts. Twente est bon sur les coups de pieds arrêtés, à nous de nous en méfier. On a vu que, à certains moments, on savait les prendre physiquement et techniquement, grâce à notre jeu dans l'espace.

Ressentez-vous une certaine pression ?

La pression, c'est ce qui fait le beauté de ce genre de matches. Mentalement, après cette défaite, on se sent plus forts. On a envie de gagner.

Quel bilan tirez-vous de votre année ?

C'était une sacrée année. En 2010, j'ai joué la CAN, la Coupe du monde, la Ligue des Champions… En 2011, la Ligue des Champions, la lutte pour le titre en Eredivisie… On retrouve un peu de stabilité. L'Ajax n'est qu'à un pas du titre et je rêve de le franchir, ce fameux pas.

Quels souvenirs conservez-vous de la Ligue des Champions ?

J'ai joué contre le Real Madrid, l'AC Milan, Auxerre… Mais mon meilleur souvenir, cela reste la double confrontation face au Dynamo Kiev d'Andreï Chevtchenko (1-1, 2-1). Cela faisait tellement longtemps que l'Ajax n'avait pas joué la Ligue des Champions ! C'est un très bon souvenir. Ce sentiment après la qualification, c'est indescriptible… Il y a aussi le match retour contre Milan, à San Siro. On s'impose (2-0) dans un stade mythique avec une ambiance de folie…

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Nicholas Mc Anally