Régulièrement accusé d'avoir “vendu” la Coupe du monde 2022 au Qatar, le président la FIFA, Joseph Blatter, est monté au créneau lors d'une conférence de presse pour répondre aux critiques dont il est l'objet. Le dirigeant de l'instance a insisté sur le fait que le Mondial Qatar 2022 aura bien lieu et a pointé du doigt l'Allemagne et la France.
Sepp Blatter hausse le ton. Lassé des attaques quotidiennes au sujet du Mondial 2022 que doit organiser le Qatar, le président de la FIFA a profité de sa présence à Kuala Lumpur lors des les trophées annuels de l'AFC pour s'élever contre les détracteurs de Qatar 2022. Dans son collimateur, les attaques des médias européens qu'il accuse d'être pour certaines infondées et arbitraires.
“Les attaques et critiques des médias, européens en particulier, contre ce pays sont injustes. Nous le défendons. Nous avons pris la décision de jouer la Coupe du monde dans un pays arabe en choisissant le Qatar. Et nous allons jouer en 2022 au Qatar“, a martelé le patron du football mondial devant les représentants de la Confédération asiatique.
Une réponse qui s'est voulue courte et tranchante, à l'image de sa sortie médiatique du 22 novembre dernier, lors d'une conférence de presse à Rome. Le dirigeant suisse avait notamment associé la France et l'Allemagne à toute la controverse néee de l'attribution de cette Coupe du monde au Qatar.
“Trop facile de rejeter toute la responsabilité sur la FIFA“
“La France et l'Allemagne, les pays qui commandent en Europe, ont fait pression pour organiser ce tournoi au Qatar“, a lâché Blatter, avant de poursuivre : “Les politiciens européens, les gouvernements, auraient aussi dû exprimer leur opinion, c'est trop facile après de dire que toute la responsabilité est sur la FIFA. N'oublions pas que de grandes entreprises européennes travaillent là-bas, et les entreprises sont aussi responsables de leurs travailleurs.”
De quoi en amener certains à faire profil bas, alors que des ONG dénoncent les conditions de travail des ouvriers sous des températures caniculaires. Nombreux d'entre eux ont perdu la vie dans des accidents alors que les plaintes sur les conditions de travail ne cessent d'augmenter. Mais avec cette accusation, Blatter vise sans doute aussi l'UEFA, dont le président, Michel Platini, a été annoncé au cœur d'un accord entre la France, la FIFA et le Qatar, par France Football.
Pour ce qui est des conditions de travail, Blatter s'est voulu rassurant. “La FIFA est en contact avec Amnesty International. Et je suis allé moi-même au Qatar, car il faut toujours écouter l'autre son de cloche. Le Qatar a répondu qu'il avait un plan en dix points pour surveiller comment progresse la situation“, a-t-il conclu. De là à s'imaginer que les conditions de travail vont totalement changer, le chemin est encore long. D'autant plus qu'Amnesty International continue de montrer des réserves sur le traitement des ouvriers…
