Elu en 1998 à la tête de la FIFA, Joseph Blatter devrait être réélu pour un quatrième mandat de président. Le patron du football mondial, opposé au Qatari Mohammed Bin Hammam, président de la Confédération asiatique, peut compter sur le soutien de l'Afrique.
Dans un peu moins d'une semaine, Sepp Blatter devrait être réélu à la tête de la FIFA. Une réélection dans un fauteuil pour le dirigeant suisse puisque, après l'Amérique du Sud, l'Océanie et l'Europe, l'Afrique a affiché son soutien pour le président en exercice de la Fédération internationale de football. Sauf coup de théâtre, Blatter se dirige donc vers un quatrième et dernier mandat lors de l'élection du 1er juin.
Seul adversaire du Suisse, le Qatari Mohammed Bin Hammam, président de la Confédération asiatique, avait officialisé sa candidature le 18 mars et la bataille semblait ouverte. Mais les principales fédérations africaines ont offert leur soutien total et leurs 53 voix à Blatter lors d'une réunion à Johannesburg sur le bilan de la première Coupe du monde organisée sur le continent.
Hayatou et Anouma au comité exécutif
C'est le président de l'Union des fédérations de football d'Afrique centrale (Unifac), Mahomed Iya, qui a fait passer le message: “Les fédérations nationales de plusieurs régions d'Afrique dont la Cosafa (Confédération de football d'Afrique australe), la Cecafa (Fédération de l'Afrique de l'Est et du Sud), l'Ufao (ouest) et l'Unifac (centre), réunies à Johannesbourg (…) apportent leur soutien total à la réélection à M. Sepp Blatter“, a lu Iya. Et tant pis pour les accusations de corruption qui font régulièrement surface.
Les dirigeants des fédérations africaines remercient Blatter d'avoir favorisé l'organisation de la Coupe du monde en Afrique, soulignant que l'événement avait permis d'améliorer l'image du continent. “Tout le continent a bénéficié des retombées de la Coupe du monde. Nous voyons plus de ressources, ce qui va nous permettre de développer les talents dans le football“, a notamment affirmé le président de la Cecafa, Leodegar Tenga. Avec Issa Hayatou (Cameroun) et Jacques Anouma (Côte d'Ivoire) au sein du comité exécutif, Blatter peut compter sur deux des hommes les plus puissants du football africain. Même son de cloche au Nigeria où NFF a décidé de donner son appui à Blatter en raison de sa détermination “à rendre transparente l'administration du football et de combattre la corruption“.
