Dimanche, la finale du Trophée “refondation” a tourné au drame en Guinée, à N’Zérékoré.
Le match entre N’Zérékoré et Labé a dégénéré dans les dernières minutes lorsque l'arbitre a sifflé un penalty. Des jets de pierres ont eu lieu depuis les tribunes de la part de supporters mécontents et la police a riposté avec des gaz lacrymogènes, déclenchant un mouvement de foule meurtrier.
Alors qu'un médecin de l'hôpital régional de N’Zérékoré, interrogé sous couvert d'anonymat, parlait d'une “centaine de morts“, le gouvernement a publié son premier bilan officiel de la tragédie. “Les services hospitaliers font état d'un bilan provisoire de 56 morts et plusieurs blessés“, indique le communiqué. Un bilan visiblement minimisé et qui risque de s'alourdir dans les prochaines heures puisque les premiers témoignages, glaçants, évoquaient “des corps alignés à perte de vue dans l'hôpital” et une “morgue pleine”…
La réponse ferme du Général Mamadi Doumbouya
En attendant, le Général Mamadi Doumbouya, président à la tête de la junte militaire au pouvoir, a promis de faire la lumière sur cette tragédie :
“Depuis hier, le gouvernement met tout en œuvre pour apporter les premières réponses à ce tragique événement. Une mission d’urgence conduite par le Premier Ministre a été dépêchée pour en évaluer les conséquences. Une commission d’enquête sera constituée à cet effet pour statuer sur les causes de cette tragédie et situer les responsabilités“, a assuré le chef d'Etat.
𝗚𝗲́𝗻𝗲́𝗿𝗮𝗹 𝗠𝗮𝗺𝗮𝗱𝗶 𝗗𝗢𝗨𝗠𝗕𝗢𝗨𝗬𝗔, 𝗣𝗿𝗲́𝘀𝗶𝗱𝗲𝗻𝘁 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝗥𝗲́𝗽𝘂𝗯𝗹𝗶𝗾𝘂𝗲🎙️
« Depuis hier, le Gouvernement met tout en œuvre pour apporter les premières réponses à ce tragique événement. Une mission d’urgence conduite par le Premier Ministre a été… pic.twitter.com/xx1WC5pzoO
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Les tournois “refondation”, qui bénéficient d'une dotation financière offerte par l'Etat, se sont multipliés en Guinée depuis mi-septembre sous l'égide de la junte militaire au pouvoir, rencontrant un vaste engouement populaire en tribunes. Ses opposants dénoncent une forme de propagande de la part de Mamadi Doumbouya pour faire cautionner sa possible candidature aux prochaines élections présidentielles.
