Les grandes explications de Sébastien Haller sur son début de saison cauchemar

Publié le par Prudence Ahanogbe

Dans le dur à Leganés, Sébastien Haller s’est longuement confié sur son début de saison pour le moins raté à Madrid.

Il espérait se refaire la cerise après un dernier exercice avec des bouts de matches et un temps de jeu résiduel (524 minutes) au Borussia Dortmund. Mais, à la mi-saison 2024-2025, Sébastien Haller ne compte que 9 apparitions pour 525 minutes de temps de jeu avec Leganés. 

« Mon début de saison a été parsemé d'embûches et n'a pas correspondu à ce que j'espérais, a-t-il concédé dans un long entretien accordé à EurosportMais ça fait partie des aléas d'une carrière et de la vie. J'ai envie de dire que le temps fera son œuvre. Il faut être patient et continuer à travailler pour être plus performant. »

Des petites blessures par à-coups

Une première partie de saison mitigée à cause de « plein de petites blessures de quelques jours », l’empêchant de trouver de la continuité, comme expliqué par l’avant-centre de 30 ans, à la différence de la précédente cuvée où il avait été embêté par des douleurs à la cheville. 

« Ce n'était pas musculaire mais plus des coups que j'ai reçus. Ces contre-temps arrivent à chaque fois dans les moments où je sens que je reviens sur le plan physique. C'est arrivé deux fois avant des matches de sélection. Ça fait trois mois que je suis à Leganés et il a aussi fallu que je m'adapte », a-t-il développé.

Cette fois, temps de jeu famélique rime avec disette offensive pour le champion d’Afrique en titre avec la Côte d’Ivoire (27 capes, 10 buts), toujours dans l'attente de son premier but avec les Madrilènes, alors qu’un an plus tôt, il était parfois capable de briller dans un registre de super-sub. Un changement qu’il met sur le compte du jeu de contre-attaque prôné par les Pepineros.

Les raisons de la perte d’efficacité à Leganés, selon Haller

« Un attaquant a besoin de confiance, d'enchaîner les matches et de s'adapter à l'équipe. Aujourd'hui, j'évolue dans une équipe qui est complètement différente par rapport à ce que j'avais connu lors des trois ou quatre dernières années (West Ham, Ajax et Dortmund). C'est nouveau pour moi d'évoluer plus loin du but et davantage en contre. Avec une équipe qui a la possession, c'est parfois plus simple », a-t-il analysé, sans occulter le paramètre psychologique.

« Enfin, il y a aussi une part de mental : quand la frustration et le manque de confiance commencent à s'installer, ça n'aide pas à performer.  Mais je dois m'adapter, je le prends comme un challenge à relever. Il faut faire preuve d'humilité. Ce n'est pas parce qu'on a évolué dans certains clubs qu'on mérite de jouer n'importe où. Aujourd'hui, mon profil ne colle pas forcément au style avec lequel l'équipe joue actuellement. Mais c'est à moi de gagner ma place et de me rendre utile. »

Puis d’émettre une observation aux airs de tacle à l’encontre de son entraîneur Oriol Riera.

« Comme je l'ai dit, il y a beaucoup de mises en condition. Tu as beau forcer, à partir du moment où tu ne mets pas la personne dans les conditions adéquates pour qu'elle réussisse le mieux, tu sais que tu n'auras pas 100% de la qualité du joueur. »

Les grandes explications de Sébastien Haller sur son début de saison cauchemar

Prudence Ahanogbe

Couteau suisse de la rédaction footballistique, je perce mon trou grâce au dépassement de soi. Sur mon versant gauche, un don indescriptible pour l’écriture, un peu comme Messi, et sur le versant droit, beaucoup de travail, à la Cristiano Ronaldo.