Opposé à la Fédération sénégalaise de football, à laquelle il réclame le versement de deux mois de salaire et des indemnités pour rupture abusive de contrat, Amara Traoré a déjà obtenu gain de gauche en ce qui concerne ses rétributions. En revanche, la justice sénégalaise, sous la pression des avocats de la défense, a reporté l'audience sur la question du licenciement abusif au 24 avril.
C'est un dossier qui aurait du être bouclé depuis le 10 avril, mais qui va finalement se prolonger quelques jours de plus. Le différend qui oppose l'ancien sélectionneur du Sénégal Amara Traoré à sa fédération est toujours d'actualité. Le Tribunal départemental de Saint-Louis, qui doit statuer sur cette affaire, a en effet décidé de reporter l'audience sur la question du licenciement abusif de l'ancien attaquant de Gueugnon à la date du 24 avril.
Un report demandé et obtenu par les avocats de la défense, donc de la Fédération sénégalaise, qui ont demandé au Tribunal l'ajournement de la séance pour mieux connaître le fond de l’affaire. Un report assez curieux dans la mesure où toutes les pièces justificatives ont déjà été délivrées par les deux parties et ajoutées au dossier. La justice a tout de même accéder à la requête formulée par Me Ndiaga Dabo. Démis de ses fonctions de sélectionneur le 7 février à la suite de la CAN 2012 qui a vu les Lions de La Teranga sortir de la compétition dès le premier tour avec trois défaites en autant de matchs, Amara Traoré a qualifié ce licenciement “d’abusif” et a décidé d’assigner en justice l’instance dirigeante du football national pour faire valoir ses droits.
Et dans son droit, Traoré pourrait bien l'être dans la mesure où il avait renouvelé son contrat pour trois ans comme sélectionneur du Sénégal tout juste avant le début de la CAN. Mais, d'après un communiqué de la Fédération sénégalaise, ce contrat comprenait comme “objectif minimal“, une qualification en demi-finale de la compétition. Pour démêler le vrai du faux dans cette affaire, la justice s'est donc accordée une dizaine de jours supplémentaires avant de statuer. Pourtant, le contrat signé entre Traoré et la FSF ne devrait-il presque pas à lui seul suffire pour départager les deux parties dans cette affaire qui commence à devenir interminable ? Parfois, il est de ces décisions qui vous laisse perplexe…