Décevant sur le terrain, le Clasico opposant l’Etoile du Sahel à l’Espérance Tunis (0-0) a sombré dans la violence dimanche, non seulement entre les joueurs des deux équipes mais aussi en tribunes.
Fléau qui gangrène le football tunisien, la violence a encore frappé dimanche à l’occasion du Clasico qui a opposé l’Etoile du Sahel à l’Espérance Tunis (0-0) à Sousse en match en retard de la 5e journée du championnat. Auteur d’une prestation chaotique, l’arbitre de la rencontre Amir Ayadi a perdu le contrôle de la partie et expulsé trois joueurs (Alkhali Bangoura et Amr Marai côté ESS et Maher Seghaier côté EST) au cours d’un temps additionnel explosif qui a dégénéré en bagarre générale, obligeant les forces de l’ordre à intervenir.
En tribunes, des heurts ont également éclaté entre les supporters étoilés et les forces de police. Heureusement que les fans de l’Espérance n’étaient pas présents. Des accrochages ont par la suite été signalés dans les vestiaires. Ecoeuré, le président de l’ESS, Ridha Charfeddine, a annoncé sa démission dans la foulée. “C’est la goutte qui a fait déborder le vase. Je ne peux plus rester dans un tel climat“, a déploré le dirigeant, en poste depuis 2012, sur le plateau de l’émission Dimanche Sport, dénonçant des faits “insupportables ” et des “supporters pas à la hauteur“.
Avant ce déferlement de violences, la rencontre avait beaucoup déçu d’un point de vue strictement sportif avec un match qui n’a jamais vraiment décollé. Ce nul permet toutefois aux Sang et Or de consolider leur place de leader malgré trois matchs en moins et de conserver 6 points d’avance sur l’Etoile, 5e avec 4 matchs en moins. Une bien triste soirée pour le football tunisien…