A la suite des violents affrontements de samedi soir, en marge du match qui a opposé le Wydad Casablanca au FAR de Rabat, et au cours duquel un jeune supporter a perdu la vie, la Fédération royale marocaine a infligé une suspension de quatre matchs à huis clos au WAC. En plus de cette sanction, le Wydad a été condamné à une amende de 900 euros et à payer les réparations pour les dégâts causés dans le Stade Mohammed V. Des premières sanctions qui en appellent d'autres, après les enquêtes qui sont en cours.
A l’image des incidents qui se sont produits en Algérie à Saïda lors du match entre l’USM Alger et le MCS, le championnat marocain a également connu son épisode de violence, qui, lui s’est révélé tragique. A la suite d'échauffourées entre des supporters du WAC et du FAR pendant la rencontre entre les deux équipes samedi soir, un jeune supporter du Wydad a perdu la vie, victime d’une hémorragie interne. Après ces incidents, des sanctions étaient attendues et elles n'ont pas tardé à tomber.
La Fédération royale marocaine a décidé de frapper très vite en infligeant une suspension de quatre matchs à huis clos au WAC, en attendant les suites de l'enquête ouverte après ces violences. Un huis clos qui était de toute façon demandé par le club afin d'apaiser la situation jusqu'à la fin de la saison. Dans un courrier adressé à la Fédération, le Wydad Casablanca avait demandé à ce que toutes ses rencontres qui se joueront à domicile se tiennent à huis clos. “Profondément émus et extrêmement soucieux de la gravité des incidents qui ont émaillé notre rencontre […] nous avons l’honneur de vous demander de faire jouer à huis clos le restant des matchs du championnat Pro 2011//2012 que nous devons recevoir à domicile“, expliquait la lettre envoyée à la Fédération.
La requête du WAC n'a donc pas été totalement entendue, du moins pour le moment. D'ici à ce que l'enquête en cours apporte plus de détails sur les circonstances de ces violences, le club de Casablanca devra également s’acquitter d’une amende de 10 000 dirhams (soit 900 euros) et devra prendre en charge les frais de réparation pour les dégâts causés dans le Stade Mohammed V. A noter que des poursuites au civil et au pénal pourraient aussi avoir lieu, puisque les forces de l’ordre ont procédé à plus de 160 arrestations en marge de ces violences, dont la moitié concernant des mineurs.
