Hervé Renard a mené la Zambie à la victoire finale lors de la CAN 2012. Une surprise incroyable pour beaucoup d'observateurs. Mais le coach des Chipolopolos refuse de s'enflammer. “Six semaines après, j’ai l’impression que tout est redevenu normal après des sollicitations d’un niveau inimaginable. Il faut être de l’autre côté pour comprendre cela. Et encore, j’en ai évitées beaucoup. Je sais que certains ont pensé que les événements m’avaient changé. Mais, cela, ce n’est pas moi !, a expliqué le technicien français au Dauphiné Libéré. Tout cela est exagéré et je connais trop bien le foot, où tout va vite. Aujourd’hui, tout va bien… J’ai surtout voulu relativiser en me disant que quelque part, sur ce tournoi, nous avions eu de la réussite. C’était un moment magique qui restera à jamais dans ma mémoire et auquel je m’accrocherai quand cela ira moins bien. J’ai marqué l’histoire de ce pays, c’est le plus important pour moi. Et c’est pour cela aussi que j’ai prolongé l’aventure. Je suis dans un pays pacifique, où il n’y a jamais eu de guerre et qui est démocratique. Le président de la République et le président de la fédération de football me laissent travailler. C’est primordial. Même si mon parcours a été difficile, je suis quelqu’un de chanceux car j’ai toujours rencontré des gens qui m’ont rendu meilleur. […] Je suis sous contrat jusqu’en août 2014 avec la Zambie, mais je serai libre fin 2013, si nous ne nous qualifions pas pour la Coupe du monde au Brésil. J’ai le temps de revenir en France. En 2013, je n’aurai que 45 ans ! Si je n’étais pas connu avant, c’est que je n’avais rien gagné. Il fallait que je prouve quelque chose. Mais quand je regarde mon parcours, ce titre, ce n’est pas un accident, c’est le résultat d’une progression.“
Zambie-Renard: “J’ai le temps de revenir en France”
