A 3 mois de la CAN au Maroc, Munir El Haddadi s’engage dans une destination surprenante

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Formé au FC Barcelone, l'international marocain Munir El Haddadi a trouvé un nouveau point de chute inattendu après la fermeture du mercato et alors que la Coupe d’Afrique des Nations approche.

Cap sur Téhéran !

À trois mois de la CAN 2025 organisée au Maroc, Munir El Haddadi a décidé de donner une nouvelle orientation à sa carrière. L’ancien espoir du FC Barcelone, aujourd’hui âgé de 30 ans, a signé un contrat de deux ans avec… l’Esteghlal FC, l’un des clubs phares de la capitale iranienne, Téhéran. Le montant de l’accord avec Leganés, relégué en deuxième division, est estimé à 2,5 millions de dollars.

Surprenant, vraiment ?

Ce choix, surprenant à première vue, s’inscrit pourtant dans une dynamique nouvelle. Depuis l’an dernier, l’Iran a décidé d’investir massivement dans son football afin de rivaliser à terme avec son grand rival saoudien. Plusieurs joueurs africains ont déjà été attirés par le projet iranien : le Congolais (RDC) Gaël Kakuta, qui a porté les couleurs de l’Esteghlal avant de rejoindre la Turquie. Le Congolais (RC) Thievy Bifouma, et l’Ivoirien Serge Aurier évoluent, eux, au Persépolis, le club où évoluait récemment le gardien algérien Alexis Guendouz avant son départ pour le MC Alger.

Munir, une carrière en dents de scie

L’arrivée de Munir constitue donc un renfort de poids pour la crédibilité du championnat iranien. Formé à la Masia, l’attaquant avait crevé l’écran très jeune en faisant ses débuts avec le Barça à seulement 18 ans. À l’époque, son patronyme marocain avait éveillé beaucoup d’espoirs du côté des Lions de l’Atlas, bien avant que la sélection ne devienne la force qu’elle est aujourd’hui.

Mais sa carrière, après un passage honorable au FC Séville (113 matchs) n'a pas atteint les sommets espérés : malgré 267 rencontres disputées en Liga, des performances irrégulières au plus haut niveau, et surtout une aventure internationale décevante avec seulement 2 buts en 11 sélections, avant de disparaître des radars de l’équipe nationale depuis 2022.

En rejoignant l’Iran, Munir s’offre à la fois un beau contrat financier et une opportunité de relancer une trajectoire en perte de vitesse. Reste à savoir si ce défi atypique lui permettra de retrouver une place dans les plans de Walid Regragui pour la CAN à domicile. Au vu de la concurrence, l'espoir est faible…

A 3 mois de la CAN au Maroc, Munir El Haddadi s’engage dans une destination surprenante

Louis Mukoma Fargues