Mauvaise publicité pour l'Afrique du Sud à quelques semaines seulement du début de la CAN 2013, avec l'annonce de la suspension du président de la Fédération, Kirsten Nematandani. Le dirigeant Bafana Bafana est accusé d'avoir couvert des paris truqués concernant les quatre matchs amicaux de l'Afrique du Sud avant la Coupe du monde 2010, pour le compte d'une société de paris singapourienne. Une enquête a été ouverte ce lundi et quatre autres membres de l'instance ont également été suspendus.
Sale temps pour le football sud-africain avec cette affaire de paris truqués qui vient éclabousser la Fédération des Bafana Bafana à tout juste un mois du début de la Coupe d'Afrique des nations. La SAFA (South Africain Football Association) vient de suspendre son président Kirsten Namatandani, ainsi que quatre autres membres de l'instance, accusés d'avoir couvert une affaire de paris truqués concernant les matchs amicaux de préparation à la Coupe du monde 2010. L'affaire implique également une société singapourienne, 4U, et son patron, Wilson Raj Perumal, homme d'affaires basé à Singapour.
Cette société, initialement censée participer au développement du football en Afrique, aurait servi à trafiquer les résultats des victoires des Bafana Bafana face au Guatemala (5-0), à la Colombie (2-1), à Thaïlande (4-0), et au nul contre la Bulgarie (1-1). Des rencontres préparatoires au Mondial 2010, qui avaient été entachées par des décisions arbitrales plus que douteuses, dont de nombreux penalties. “Une commission d'enquête a été établie et le président Kirsten Namatandani devra être auditionné pour expliquer son rôle dans ce dossier (…) Le comité exécutif a demandé au président de quitter provisoirement ses fonctions“, a fait savoir la Fédération sud-africaine dans un communiqué officiel.
Une commission d'enquête a été mise en place pour mener des investigations et remonter toute la filière des personnes qui pourraient être mêlées de près ou de loin dans cette affaire. Steve Goddard, en charge des arbitres, sera prochainement auditionné par l'instance. La SAFA a dores et déjà présenté ses excuses à la FIFA et indiqué qu'elle allait tout entreprendre pour que cette affaire soit “traitée rapidement et sérieusement.” Sauf qu'à quelques semaines du grand rendez-vous continental que représente la CAN, cette affaire vient jeter un fort sentiment de suspicion.