Ajaccio-Medjani: “Suffisamment armés pour nous maintenir”

Publié le par Olivier Loyens, actualisé le

Carl Medjani entame sa cinquième saison avec Ajaccio. Après quatre ans en Ligue 2, le club corse retrouve la Ligue 1, pour le plus grand bonheur du défenseur central algérien, qui a prolongé son contrat de deux ans sur l'île de Beauté. L'ancien joueur de Liverpool, en exclusivité pour Afrik-foot, fait part de ses ambitions pour la saison 2011-2012.



Afrik-foot : Carl, où en est Ajaccio dans sa préparation d'avant-saison ?

Carl Medjani : Après un gros travail foncier en Corse, nous avons disputé deux matches amicaux, avec une défaite contre Bordeaux (1-2, NDLR) et une victoire contre Bayonne (3-0).

L'équipe peut-elle viser plus haut que le maintien ?

Nous n'allons pas faire de plan sur la comète, l'objectif premier sera de se maintenir en Ligue 1. Je pense d'ailleurs que nous sommes suffisamment armés pour remplir cet objectif, même si dans l'idéal, il faudrait recruter deux joueurs offensifs en plus. Mais je pense que nous ferons une belle saison car contrairement à une équipe comme Arles-Avignon (relégué en Ligue 2 à l'issue de la saison 2010-2011 avec seulement 20 points au compteur), nous avons gardé la même ossature que la saison dernière.

Etes-vous satisfait de l'arrivée au club d'un autre international algérien, Mehdi Mostefa ?

Oui, cela fait plaisir d'avoir un ami et un frère de patrie au sein de l'équipe. Nous avons souvent joué l'un contre l'autre en Ligue 2 (Mostefa jouait à Nîmes la saison dernière) et nous avons le même profil puisque nous avons tous les deux un père algérien et une mère française. J'ai un lien particulier avec lui.

La saison prochaine, la défense va être dirigée par Guillermo Ochoa, gardien international mexicain. Quelles sont vos premières impressions sur ce joueur ?

On ne le connaissait pas avant qu'il signe mais c'est un gardien qui possède de grosses qualités. C'est un très bon renfort qui pourra nous rendre des services. Il n'y a qu'à voir toutes les télés mexicaines et espagnoles qui viennent le filmer à l'entraînement !

Avez-vous reçu des propositions d'autres clubs ?

Oui j'ai eu surtout des propositions de clubs étrangers, peut-être grâce à mon exposition avec l'équipe algérienne. Si Ajaccio était resté en Ligue 2, soyons honnêtes, je serais parti. Mais le fait de jouer la Ligue 1 et de pouvoir m'exprimer au plus haut niveau m'a donné envie de rester. On a souvent dit j'étais un globe-trotter mais cela fait quatre ans que je suis à Ajaccio, avec des hauts et des bas. J'ai ainsi montré que j'étais attaché à certaines valeurs, comme la fidélité.

Avec le recul, regrettez-vous d'être parti à Liverpool à 18 ans et de ne pas avoir su vous y imposer ?

Non car à l'époque, il m'était impossible de rester à Saint-Etienne. J'avais eu des soucis avec la direction dont la politique n'était pas axée sur les jeunes joueurs. On a voulu faire croire que j'étais interessé par l'appât du gain mais ce sont plutôt les dirigeants qui m'ont laissé partir pour empocher les indemnités de formation. Ensuite à Liverpool, je n'ai pas eu de chance car j'avais été recruté par Gérard Houiller, qui a ensuite été remplacé par Rafa Benitez, un entraineur qui ne m'a pas désiré. Le seul regret que je peux avoir c'est peut-être de ne pas avoir été assez patient pour gagner du temps de jeu et m'imposer dans l'équipe, autant à Liverpool qu'ensuite à Lorient. Mais sans ces difficultés, je ne serai pas devenu le joueur que je suis. Et, aujourd'hui, après quatre saisons en Ligue 2, j'ai l'opportunité de m'imposer en Ligue 1. Le vent commence à tourner.

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Olivier Loyens