Le président de la Confédération africaine de football a déploré que les polémiques liées aux primes des joueurs soient une nouvelle fois venues perturber la préparation des équipes africaines et ternir l'image du football continental.
Le verre est à moitié plein pour Issa Hayatou. Présent au Brésil pour assister à la finale de la Coupe du monde 2014, qui s'est soldée sur la victoire de l'Allemagne, le président de la CAF est revenu sur le parcours des pays africains durant la compétition. Si le dirigeant de l'instance a estimé que sur le plan purement sportif les représentants du continent avaient montré de belles choses sur le terrain, il a déploré toutes les polémiques liées aux primes des joueurs qui ont perturbé les préparations des matchs.
Car si la Côte d'Ivoire et l'Algérie n'ont pas fait de vagues, les Fennecs se hissant même en 8e de finale pour la première fois de leur histoire avant de s'incliner en prolongation contre l'Allemagne, ce ne fut pas le cas du Cameroun, du Ghana et du Nigeria. Tour à tour, Lions Indomptables, Black stars et Super Eagles ont eu leur crise durant la compétition, avec comme point d'orgue les exclusions de Sulley Muntari et Kevin Prince Boateng de la sélection ghanéenne, ou encore les Nigérians qui ont séché un entraînement avant leur 8e de finale contre la France. De quoi faire dire au président Hayatou qu'il y a encore du travail.
Un appel aux présidents de fédérations
“C’est très regrettable. Ça freine l’évolution de notre football. Quand on vient à une phase finale de coupe du monde, ou même à la Coupe d’Afrique des nations –parce que ce sont les mêmes problèmes qu’on rencontre-, les problèmes de primes doivent être réglés avant qu’on arrive ici. Or ce n’est que dans les fédérations africaines qu’on rencontre ce genre de problème“, a-t-il fait remarquer au micro de la Cameroon Radio Television.
Face à ce constat, Issa Hayatou s'en est remis aux présidents de fédérations nationales qu'ils appelle “à prendre cette question à bras le corps, pour pouvoir résoudre ça définitivement. Attirer l’attention des footballeurs pour qu’il n’y ait pas ce conflit inutile qui diminue leurs potentialités en phase finale de la coupe du monde.” Sans quoi, selon lui, voir une équipe africaine en finale de Coupe du monde, voir décrocher le trophée, relèverait de l'impossible.