CAF : Hayatou ne veut pas lâcher le pouvoir

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Issa Hayatou remet son mandat à la présidence de la CAF en jeu au mois de mars 2013. Le Camerounais de 66 ans souhaiterait modifier les règles d'accès à la tête de l'instance lors d'un congrès extraordinaire le 3 septembre prochain aux Seychelles. Un changement qui peut empêcher Jacques Anouma, seul candidat face à lui de se présenter.


Issa Hayatou a en tête de changer les règles du jeu pour rester le patron. En collaboration avec le président de la Fédération algérienne de football, Mohamed Raouraoua, qui proposera lors du congrès extraordinaire du 3 septembre prochain, aux Seychelles, un nouveau texte pour la révision des statuts à la CAF, et ce à quelques mois des élections à la présidence de l'institution en mars 2013. “Tout candidat aux élections à la présidence de la Confédération africaine de football, outre les compétences nécessaires, devra être ou avoir été membre du Comité exécutif de la CAF“, a-t-il annoncé jeudi dernier. Une loi qui arrange Issa Hayatou qui postule pour briguer un nouveau mandat, lui qui est à la tête de cette instance suprême du football africain depuis 1988.

Jacques Anouma hors course

Si ce texte est adopté par les membres de la CAF, Jacques Anouma, seul candidat officiel face à Issa Hayatou à la présidence de l'organisation en mars 2013, serait éliminé. En effet l'Ivoirien qui est membre exécutif de la FIFA, ne fait pas parti du groupe de 13 personnes du comité exécutif de l'instance. Une manœuvre que n'apprécie pas Joseph-Antoine Bell, l’ancien gardien de but des Lions Indomptables du Cameroun, qui n'y va pas par quatre chemins.
Le rendez-vous des Seychelles en septembre prochain, est une bonne opportunité pour les présidents de fédération de démontrer qu’ils ne sont pas des idiots, qu’ils sont plus compétents que ceux qui gèrent la CAF depuis 25 ans, qu’ils ne sont pas ce que Issa et ses hommes pensent d’eux, c’est-à-dire des pantins pour qui on doit toujours prendre des décisions“, a-t-il expliqué à Abidjan.net.

Même son de cloche pour le président de la Fédération sénégalaise de football Augustin Senghor qui est plus ferme vis à vis de cette mesure.
Cette modification ne doit pas être avaliseé par les autres présidents de fédération. Ce serait un recul par rapport aux règles démocratiques et des règles antérieures qui régissaient la CAF. Si une telle proposition venait à être adoptée par les membres du comité directeur, cela signifierait qu’on ne crée des postes que pour eux. Je ne vois pas pourquoi, on priverait un président d’une Fédération ou d’une association nationale le droit de postuler à un poste de responsabilité dans des instances africaines ou internationales“, a-t-il expliqué dans le quotidien sénégalais Le Soleil. C'est dans ce contexte tendu que la réunion des Seychelles délivrera son verdict le 3 septembre prochain sur cette proposition.

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Abou Cissé