Qualifié pour la CAN 2025 au Maroc et toujours en course pour participer à la Coupe du monde 2026, le Cameroun va boucler sa saison en affrontant à Marrakech l’Ouganda et la Guinée Equatoriale, les 6 et 9 juin en match amical. Avant ces deux confrontations, Marc Brys, le sélectionneur des Lions Indomptables, a répondu aux questions d’Afrik-Foot.
Interview réalisée par Alexis Billebault,
Comment se présente ce dernier rassemblement de la saison à Marrakech ?
Le stage débute ce mardi. Nous aurons donc trois jours consacrés aux entraînements avant d’affronter l’Ouganda.
Vous avez appris l’identité de vos deux adversaires tardivement. Cela vous-a-t-il laissé assez de temps pour étudier leur jeu ?
C’est vous qui m’aviez informé qu’on allait affronter l’Ouganda le 6 juin, après que vous ayez parlé à Paul Put, le sélectionneur belge de l’Ouganda. Et j’ai ensuite eu la confirmation qu’on jouerait à Marrakech contre la Guinée Equatoriale. Nous avons donc fait en sorte de trouver des informations, notamment les trois derniers matches de chacune de ces deux équipes, pour étudier leur jeu, leurs caractéristiques. Ce sont deux bonnes sélections, qui vont participer à la prochaine CAN. Nous prenons ces deux matches très au sérieux.
Avez-vous été consulté par la FECAFOOT sur les profils de vos adversaires, ou associé à leur recherche ?
Non. C’est la fédération qui s’est occupée de cela.
“Cela m’aurait intéressé d'affronter la Suède”
Et auriez-vous aimé affronter au moins une sélection européenne, comme vont le faire en juin le Sénégal, la Côte d’Ivoire, l’Algérie, les Comores ou le Cap-Vert ?
C’est bien d’affronter des sélections africaines en vue de la CAN. Mais c’est également toujours intéressant de se confronter à des équipes d’autres continents.

Vous n’étiez donc pas au courant que la Suède avait approché la FECAFOOT pour un match à Stockholm le 10 juin (c’est l’Algérie qui se rendra dans la capitale suédoise, ndlr) ?
(Etonné) Pas du tout. Cela m’aurait intéressé, bien sûr. Mais j’ai appris qu’on devait jouer un tournoi au Maroc, avec des équipes africaines. Et c’est ensuite que j’ai connu le nom de nos deux adversaires.
Où en sont vos relations avec Samuel Eto’o, le président de la fédération ? Echangez-vous ponctuellement avec lui ?
On se voit très peu, et il n’y a quasiment pas d’échanges.
” Jean-Charles Castelletto ? Quand je fais des choix, ils sont purement sportifs”
Ce mois-ci, vous avez rappelé Jean-Charles Castelletto (FC Nantes), qui n’était pas là en mars. Sur les inévitables réseaux sociaux, le défenseur a écrit que « vous aviez cessé d’être rancunier… »
Je ne m’intéresse pas aux réseaux sociaux. Il était là en octobre et en novembre, pas en mars, et il est de retour. Dans un effectif, il y a de la concurrence. Quand je fais des choix, ils sont purement sportifs.

Vous savez, dans le groupe, ça se passe très bien avec les joueurs. On s’entend bien, on échange, on a tous envie d’atteindre nos objectifs. Le premier, c’était de nous qualifier pour la CAN au Maroc. Le second, c’est de disputer la Coupe du monde l’an prochain. Nous avons douze points, un de moins que le Cap Vert, à quatre journées de la fin, même si je reste persuadé qu’on devrait en avoir au moins deux en plus.
Faites-vous référence au résultat contre l’Eswatini à Nelspruit en Afrique du Sud (0-0, le 19 mars), intervenu après une gestion catastrophique du voyage de votre équipe ?
C’était difficile pour les joueurs, après un long voyage, en avion puis en bus en pleine nuit, quasiment sans dormir, d’être au top pour un match programmé quelques heures après notre arrivée à Nelspruit. Les joueurs étaient très fatigués. Dans d’autres circonstances, cela aurait sans doute été différent.
Depuis votre arrivée en mai 2024, le Cameroun n’a pas perdu (six victoires, quatre nuls). Etes-vous satisfait de ce bilan ?
C’est toujours positif de ne pas perdre. Nous avons gagné tous nos matches à domicile. Nous disputerons la CAN, la Coupe du monde est accessible, les joueurs adhèrent au projet. Bien sûr, on pourrait avoir une ou deux victoires en plus, mais on travaille bien, on avance.
Rendez-vous mercredi pour la deuxième partie de notre entretien avec Marc Brys, consacré aux choix forts de sa liste pour ces matchs de juin.