Cameroun : “poison”, “sabotage”, “désillusion”… La presse ne veut plus d’Eto’o !

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Après l’élimination du Cameroun en barrages face à la RDC, les Lions Indomptables ne participeront pas à la neuvième Coupe du monde de leur histoire en 2026. L’opinion publique est divisée sur les responsabilités de cet échec, mais, à l’approche des élections, plusieurs titres de la presse locale n’ont pas hésité à pointer du doigt Samuel Eto’o, président de la Fecafoot, comme principal responsable.

Certains journaux n’y vont pas par quatre chemins ce lundi. La Cible accuse Eto’o : « Celui qui promettait de rendre sa grandeur au football camerounais l’a, en quatre ans, plongé dans l’abîme », dressant un bilan globalement négatif de son mandat. Le Collimateur parle carrément de « quatre années de sabotage du football camerounais » et appelle les pouvoirs publics à intervenir « énergiquement » pour « rétablir l’ordre » avant la prochaine CAN. Liberté Matin, de son côté, va jusqu’à titrer « Du zénith au nadir », estimant qu’Eto’o a fait « reculer le football camerounais de 60 ans ». L’Intelligent le qualifie quant à lui de « poison lent».

Une offensive médiatique au timing qui interroge

Ces critiques sévères sont parues dans plusieurs journaux en même temps, donnent l’impression d’une cabale coordonnée à l’approche de l’élection pour la présidence de la Fecafoot, prévue samedi 29 novembre mais en théorie interdite sur ordre ministériel. Certains observateurs soulignent que le timing de publication, juste après l’échec en barrages, amplifie la perception d’attaques ciblées. Si les reproches sont nombreux, ils reflètent autant la frustration des supporters que la réalité d’un mandat qui n’a pas atteint les objectifs fixés.

Le mandat contrasté d’Eto’o

Il est vrai que le parcours d’Eto’o à la tête de la Fecafoot n’a pas été à la hauteur des attentes : ambitions non réalisées, crises internes et performances sportives en demi-teinte. Mais derrière les titres accrocheurs, il reste difficile de déterminer la part exacte de responsabilité du président dans la chute du football camerounais. Entre critique légitime et dramatisation médiatique, le débat reste ouvert.

Cameroun : “poison”, “sabotage”, “désillusion”… La presse ne veut plus d’Eto’o !

Louis Mukoma Fargues