Depuis plusieurs mois, la Fédération Camerounaise de Football (Fecafoot), dirigée par Samuel Eto’o, est confrontée à une opposition farouche menée par Abdouraman Hamadou et plusieurs clubs dissidents. Mais le verdict est tombé, et il est positif pour l'instance.
Après plusieurs mois de procédure et de débats juridiques, le verdict est tombé ce mardi 4 mars 2025 : le TAS a rejeté la plainte des opposants, renforçant ainsi la position de Samuel Eto’o et de son équipe dirigeante.
Une incompétence sans appel du TAS
Le tribunal basé à Lausanne s’est déclaré “incompétent pour statuer sur l’appel formé le 15 mars 2024” par Abdouraman Hamadou, connu pour avoir une dent contre l'ancien buteur du Cameroun, et ses alliés. Cette décision, rapportée par 237online.com, met un terme à la procédure intentée contre la Fecafoot et constitue une véritable désapprobation de la stratégie des frondeurs. Déjà déboutés par le jury d'appel de la Confédération africaine de football (CAF), les plaignants dénonçaient la supposée inaction de la Fecafoot dans le traitement de leur plainte déposée le 16 novembre 2023 auprès de sa commission d'éthique.
Le jugement du TAS valide implicitement le fonctionnement institutionnel de la fédération camerounaise et prive les contestataires de tout recours au niveau international. Un camouflet juridique qui affaiblit considérablement la contestation contre Samuel Eto’o.
Une sanction financière pour les frondeurs
En plus de voir leur action rejetée, les opposants doivent également s’acquitter de frais de procédure. Le TAS les a condamnés à verser la somme de 7 000 francs suisses (environ 4,6 millions FCFA) à la Fecafoot. Parmi les entités concernées figurent plusieurs clubs dissidents, tels que Djiko FC de Bandjoun, Dragon Club de Yaoundé, Espoir de Mfou, AS Stade de Bandjoun, Kohi Club de Maroua, Guébaké FC de Pitoa et Tourbillon FC Guidiguis. Des figures influentes comme Guibaï Gatama, Aboubakar Alim Konate, Mohamadou et François Kouedem font aussi partie des recalés.
Un tournant pour la gouvernance du football camerounais
Cette décision marque un tournant dans les tensions qui agitent le football camerounais. En rejetant cette action judiciaire et en imposant des sanctions financières aux plaignants, le TAS envoie un message fort : les conflits internes doivent se régler dans le cadre des instances sportives nationales.
Pour Samuel Eto’o et son équipe, cette victoire juridique représente une véritable bouffée d’oxygène. Elle vient légitimer leur gouvernance et affaiblir leurs détracteurs, qui se retrouvent non seulement déboutés, mais également sanctionnés.