CAN 2017 : Renard savoure, Gourcuff peste, Fernandez s’interroge

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La 4e journée des éliminatoires de la CAN 2017 a reservé des fortunes très diverses à trois sélectionneurs français en lice dans les qualifications. Si Hervé Renard (Maroc) ne cachait pas sa joie, Christian Gourcuff (Algérie) pestait contre l’état des pelouses, tandis que Luis Fernandez (Guinée) s’interrogerait quant à lui sur son avenir.


Nommé le mois dernier, Hervé Renard a vécu des débuts de rêve en tant que sélectionneur du Maroc. Avec deux victoires face au Cap Vert (1-0, 2-0), les Lions de l’Atlas ont en effet assuré leur billet pour la CAN 2017. Le technicien français a avant tout tenu à mettre en lumière ses joueurs. “Je voudrais les féliciter. J’ai déjà fait pas mal de sélections, mais je ne sais pas si j’ai déjà passé dix premiers jours comme ceux que j’ai passés avec cette équipe“, a lancé le double vainqueur de la CAN dans des propos rapportés par Mountakhab.net.

Quand vous êtes là depuis quelques jours et qu’un groupe répond de cette façon, vous dites juste ‘merci !' (…) Ce n’est pas rien de remporter deux victoires en trois jours contre l’équipe qui était classée n°1 africaine à la FIFA“, a-t-il fait remarquer. Avec ce résultat et la renommée de son entraîneur, le Maroc se positionne clairement comme l’une des nations avec qui il faudra compter l’an prochain au Gabon.

Gourcuff : “Jouer au Pôle Nord

La joie était nettement moins présente chez son homologue algérien, Christian Gourcuff. Alors que les Fennecs avaient l’occasion de se qualifier en cas de victoire à Addis-Abeba, ils se sont faits bousculer par l'Ethiopie (3-3), concédant leur première contre-performance après avoir débuté par trois victoires. A l’issue de la rencontre, Christian Gourcuff a notamment pointé du doigt l’état de la pelouse, accusée d’avoir désavantagé le jeu technique des Verts.

Pour moi ce n’est pas du football. Vous pouvez aller au Pôle Nord jouer sur la glace, oui vous jouez à onze contre onze, mais ce n’est pas le même sport tout simplement. Ce n’est pas normal qu’on puisse jouer des matchs internationaux sur une telle pelouse. Donc après il faut s’adapter, ce qu’on a pas su faire, c’était difficile de développer notre football, on le savait bien. On a été bousculés par cette équipe éthiopienne qui dans ce contexte là où la maîtrise du ballon est toujours incertaine a su peser“, a expliqué le technicien français au micro de Dzair TV. “Le mérite aura été de s’accrocher, de revenir au score. 3 buts, on n’est pas exempts de tout reproche, là c’est une affaire de concentration plus que de terrain“, a-t-il toutefois concédé.

Fernandez “un peu fatigué”

L’heure n’était pas à la fête non plus chez un autre technicien français, Luis Fernandez. Alors qu’il avait reçu un ultimatum de la part de ses dirigeants, le sélectionneur de la Guinée a sauvé sa tête avec la victoire au Malawi (1-2) mardi à l’occasion de la 4e journée des éliminatoires de la CAN 2017. Pour autant, le technicien français n’avait pas l’air très joyeux après la rencontre et une séparation n’est pas à exclure. “La suite ? Je ne sais pas. Pour l’instant, le match est terminé et on fera le point en rentrant. Que j’arrête ? Rien n’est exclu. On va prendre un peu le temps de la réflexion“, a-t-il lâché sur les ondes de RMC.

Je suis un peu fatigué parce que les déplacements, les matchs sont compliqués dans ces conditions. Aujourd’hui, on ressort avec les trois points mais je ne sais pas comment ils font pour accepter qu’on puisse jouer sur des terrains comme ça“, a pesté le consultant. Même si la Guinée est relancée dans la course à la qualification, autant dire que le futur de Fernandez s’annonce très incertain.

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Romain Lantheaume

Je suis tombé amoureux du foot africain avec Didier Drogba, puis j’ai découvert Afrik-Foot en 2013. Depuis, nous ne nous sommes plus lâchés !