Prévue du 9 janvier au 6 février prochains au Cameroun, la CAN 2021 aura-t-elle lieu comme prévu malgré la pandémie de coronavirus ? Dans un entretien accordé ce jeudi à Deutsche Welle, le président de la Confédération africaine de football (CAF), Ahmad, n’a écarté aucune option. Une chose est sûre : aucune décision ne sera prise dans l’immédiat.
«Face à une telle situation, j’estime que toutes les parties prenantes dans l’organisation de ces compétitions pourront se retrouver plus tard pour discuter et se concilier pour que l’on puisse ensemble trouver un moyen de reprendre ces compétitions», a expliqué le Malgache. «Dès le début de mon mandat, la CAF a toujours adopté cette démarche inclusive ; ce n’est pas maintenant, face à une telle situation, que nous allons changer de méthodologie de travail.»
«Ne pas envoyer nos jeunes à l’abattoir»
Le dirigeant a tenu à insister sur un point : la priorité absolue donnée à la santé. «Nous ne pouvons pas envoyer nos jeunes à l’abattoir. A nous de voir et de discuter avec nos partenaires commerciaux, discuter avec tous ceux qui coopèrent avec nous dans l’organisation de ces compétitions et nous verrons ensuite. L’urgence définit les priorités.»
Ce principe s’applique aussi à la Ligue des champions africaine et à la Coupe de la Confédération, interrompues juste avant les demi-finales. «Comme il nous manque de la visibilité, il faut attendre. En tant que président de la CAF, j’invite personnellement tout le monde à être très prudent et attendre que la situation se normalise. A ce moment-là, on pourra éventuellement reprendre les compétitions. Je ne veux pas que le football soit une source de déstabilisation des mesures barrières prises par les différents gouvernements pour faire face à cette pandémie», a insisté Ahmad. Pas d’annonce à attendre dans l’immédiat donc.