CAN 2025 (Q) : le Sénégal déroule 4-0 pour la première de l’après-Aliou Cissé

Publié le par Prudence Ahanogbe, actualisé le

Face à la modeste équipe du Malawi, réduite en infériorité numérique durant plus d’une heure, le Sénégal n’a pas eu à forcer son talent sur la pelouse du Stade Me Abdoulaye Wade de Diamniadio, et s’est facilement imposé 4-0 ce vendredi à l'occasion de la 3e journée des éliminatoires de la CAN 2025. Une efficacité retrouvée qui coïncide avec la première sortie de l’après-Aliou Cissé. 

Vingt-neuf secondes, c’est le temps qu’il aura fallu au Sénégal pour pousser la balle au fond des filets. Trouvé sur une longue passe en profondeur vers son côté gauche de Kalidou Koulibaly, Sadio Mané remisait de la tête pour un partenaire au second poteau qui concluait dans le but vide. Néanmoins, le but était invalidé pour une position hors-jeu initiale de l’ailier d’Al-Nassr (1ere).

Dans le sillage du but précoce annulé, les Lions maintenaient dans les cordes les Malawites qu’ils acculaient continûment. Iliman Ndiaye était d’abord contré sur un centre à gauche à la suite d’une ouverture de Nicolas Jackson (2e), puis cinq minutes plus tard, Ismaïla Sarr, à la retombée d’un centre depuis la gauche, manquait le cadre sur sa reprise de la tête (7e). 

Munthali voit rouge

À la 15e, Sadio Mané partait lancé seul dans le dos de la défense suite une belle passe lobée de Jackson, mais se faisait faucher par le gardien Brighton Munthali sorti en dehors de sa surface de réparation. Conséquence, ce dernier écopait logiquement d’un carton rouge et abandonnait ses équipiers à 10 contre 11. Le coup franc qui s’ensuivait était expédié dans le mur par Lamine Camara certes (20e), et cinq minutes plus tard Ndiaye voyait sa frappe du bout du pied passer à côté du montant droit de Munthali, mais le danger se rapprochait sensiblement du but malawite.

Et après un dernier centre de la gauche sur lequel le portier des Flames se faisait peur en relâchant la balle sans incidence au second poteau, les hommes du duo Thiaw-Pellerin trouvaient enfin la faille par Pape Gueye peu après la demi-heure de jeu (35e). Servi dans le bon tempo par Ndiaye depuis la gauche aux abords de la surface, l’ancien milieu de l’OM expédiait une reprise puissante sous la barre malawite synonyme d’ouverture du score (1-0, 35e).

Sadio Mané récompensé

Dans une partie à sens unique – en témoigne une possession écrasante de 78% à la mi-temps –, les champions d’Afrique 2021 ne relâchaient pas la pression et prenaient le large en seconde période. Précédemment imprécis juste avant la pause, sur un retourné acrobatique passant à côté du montant gauche de Munthali (45e+1), puis malchanceux sur un but injustement refusé pour une position de hors-jeu inexistante (68e), l’ancien du Bayern Munich obtenait la délivrance à 68e. Servi sur plateau par Ismaïla Sarr, ayant chipé le ballon haut consécutivement à une mauvaise relance malawite, le joueur de 32 ans frappait en force pour faire le break et inscrire son 45e but en sélection (2-0, 68e).

Nicolas Jackson débloque enfin son compteur

En infériorité numérique, les Flames craquaient littéralement et se faisaient éteindre définitivement trois minutes plus tard par Boulaye Dia, profitant à son tour d’un cadeau malawite dans les 16 derniers mètres, pour successivement feinter les défenseurs et pousser la balle dans le but vide (3-0, 71e). Six minutes plus tard, Jackson passait en revue la défense pour tromper d’un tir depuis la gauche Munthali coupable d’une faute de main (4-0, 77e). L’occasion de débloquer enfin son compteur avec les Lions et de célébrer en osmose avec ses équipiers.

Le Sénégal retrouve une certaine efficacité pour la première de Thiaw-Pellerin sur le banc et rejoint en tête du groupe L le Burkina Faso tombeur la veille du Burundi (4-1). Reste à terminer le job mardi prochain à Lilongwe pour prendre le large en vue de la qualification à la CAN 2025. 

Les compos de Sénégal-Malawi

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CAN 2025 (Q) : le Sénégal déroule 4-0 pour la première de l’après-Aliou Cissé

Prudence Ahanogbe

Couteau suisse de la rédaction footballistique, je perce mon trou grâce au dépassement de soi. Sur mon versant gauche, un don indescriptible pour l’écriture, un peu comme Messi, et sur le versant droit, beaucoup de travail, à la Cristiano Ronaldo.