Après l'Espagne, l'Italie et la Russie, Samuel Eto'o va connaître un quatrième championnat. L'attaquant international camerounais de 32 ans a signé pour un an en faveur des Blues, où il retrouvera son ancien entraîneur à l'Inter Milan, José Mourinho.
Jusqu'au bout, la venue de Samuel Eto'o à Chelsea aura été indécise. Annoncée pour jeudi, l'officialisation de la signature de l'attaquant de 32 ans a un temps semblé reportée à vendredi, notamment après que José Mourinho ait déclaré en conférence de presse, en début d'après-midi, que rien n'était encore fait concernant le capitaine des Lions Indomptables. Un joli coup de bluff ! Quelques heures plus tard, le vainqueur de la Ligue Europa annonçait en effet la signature de l'ancien Barcelonais pour un an sur son site officiel.
We are delighted to announce the signing of Samuel Eto'o… http://t.co/zHxoRj4TLq #CFC pic.twitter.com/0qj8GoTkMZ
— Chelsea FC (@chelseafc) August 29, 2013
Pensionnaire de l'Anzhi Makhachkala depuis l'été 2011, le Camerounais ne pouvait plus rester au Daguestan. Suite à l'annonce du désengagement progressif du milliardaire Suleyman Kerimov, souffrant de problèmes de santé et refroidi par les résultats décevants de son jouet, l'actuel avant-dernier du championnat russe n'avait plus les reins suffisamment solides pour verser 20,5 millions d'euros annuels à Samuel Eto'o. Le Lion était jusque là le joueur le mieux payé au monde.
Convoité également par l'Inter Milan, qui a un temps tenu la corde, il n'a pas porté son choix sur Chelsea par hasard. “Je suis heureux d'être ici, mais aussi impatient, parce que je veux jouer aussi vite que possible“, n'a pas caché le buteur au moment de sa présentation, avant d'expliquer son choix. “Ce n'était pas une décision difficile. J'ai vu les qualités que possède Chelsea. J'ai été très heureux aux côtés de José Mourinho par le passé, donc, quand l’opportunité s'est présentée, je l'ai saisie avec plaisir“, s'est-t-il réjouit.
Plan B
La présence du “Happy One“, nous y voilà. Outre la puissance financière de Chelsea, c'est sans doute cet élément qui a fait pencher la balance en faveur du club londonien. Le Portugais a déjà eu Eto'o sous ses ordres à l'Inter Milan, lors de la folle saison 2009/2010, ponctuée par un triplé Ligue des Champions-Coupe-Championnat. Les deux hommes ne verraient certainement pas d'un mauvais œil de remettre ça à Londres…
Mais avant de venir à bout de ses adversaires, le Lion devra déjà tirer son épingle du jeu au sein de l'attaque de très haute volée des Blues. Représentant un plan B aux yeux de José Mourinho après l'échec de la venue de Wayne Rooney en provenance de Manchester United, Samuel Eto'o briguera une place à la pointe du 4-2-3-1 cher à l'ancien entraîneur du Real Madrid.
Mais il ne sera pas le seul. Ses concurrents auront pour nom Fernando Torres, Romelu Lukaku (17 buts en Premier League avec WBA en 2012/13), Demba Ba (s'il ne part pas d'ici le 31 août) et André Schürrle. Ce beau monde sera abreuvé en caviars par Franck Lampard, Eden Hazard, Oscar, Juan Mata et Willian. De quoi laisser rêveur.
Voilà pour les certitudes. Mais de nombreuses zones d'ombres entourent encore la venue de l'international camerounais à Londres. Pour commencer, l'histoire ne dit pas pourquoi le Lion est apparu avec un sparadrap sur la joue, qui fait, il faut bien l'avouer, un peu tâche sur la photo officielle.
Plus sérieusement, la situation de l'ancien Intériste vis-à-vis de l'Anzhi Makhachkala demeure floue. A-t-il été libéré de son contrat ? A-t-il été inclus dans le transfert du Brésilien Willian, débarqué de l'Anzhi pour 38 millions d'euros mercredi ? Autant de questions restant, pour l'heure, sans réponse.
6 millions d'euros annuels ?
Autre point d'interrogation : le salaire du Camerounais. Une chose est sûre : il ne conservera pas des émoluments à hauteur de ceux qu'il percevait à l'Anzhi. A Stamford Bridge, le Lion devrait toucher 6 millions d'euros par an, soit un salaire divisé par trois. C'était sans doute le montant maximum qu'un club d'Europe occidentale soit en mesure de lui offrir.
Au départ désireux de signer pour trois ans afin d'assurer ses arrières, le capitaine de la sélection camerounaise a finalement accepté un contrat d'un an, jurant qu'une prolongation était “la chose qui le préoccupe le moins“. “C'est quelque chose dont nous parlerons plus tard, si les deux parties sont satisfaites“, a-t-il ajouté. Le Lion a neuf mois devant lui pour convaincre que ses griffes sont toujours aussi acérées !