Le Togo doit se déplacer vendredi en Libye, à Benghazi, dans le cadre de la 5e journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2014. Un déplacement à hauts risques alors que la ville, berceau de la révolution, est soumise aux violences meurtrières entre groupes armés et militants anti-milices. “On ne veut pas jouer à Benghazi. On est très inquiets après ce qui s’est passé samedi. Il y a eu plus de trente morts et on veut nous envoyer là-bas? En plus, vu les résultats des deux équipes, ce match pourrait être très tendu (le Togo est dernier du groupe, à deux points seulement du leader libyen). C’est trop dangereux“, s'est inquiété Alaixys Romao dans les colonnes de L'Equipe. Les Eperviers restent traumatisés par l'attaque de leur bus à Cabinda alors qu'ils se rendaient à la CAN 2010 en Afrique du Sud. L'attaque avait fait deux morts parmi leur encadrement. “Comment préparer un match dans ces conditions ? On n’a pas envie de vivre ça. On l’impression d’être jetés dans la gueule du loup“, s'insurge le Marseillais de 29 ans. Une décision devrait être prise par la FIFA cette semaine. La Libye a accueilli la RD Congo (0-0) vendredi à Tripoli pour son premier match à domicile depuis 32 mois. Bien que la rencontre se soit déroulée sans incident majeur (hormis des jets de projectiles sur un congolais lors d'un corner), la situation sécuritaire demeure précaire. Les jours précédant la rencontre, les Léopards ont entendu des tirs d'armes à feu non loin de leur hôtel.
CM 2014 : Romao et le Togo inquiets à l’idée de jouer en Libye
