Invité sur le plateau de la RTI, Pierre Gondo, le porte-parole de la Fédération ivoirienne, a dévoilé le “détail qui a fait la différence” en faveur de Michel Dussuyer pour le départager de Frédéric Antonetti, autre postulant au poste de sélectionneur des Eléphants. A la différence du Corse, l’ancien sélectionneur de la Guinée a accepté de résider sur place.
Après l’annonce, place aux justifications. En concurrence avec Frédéric Antonetti pour succéder à Hervé Renard sur le banc de la Côte d’Ivoire, Michel Dussuyer a été désigné heureux élu lundi soir. Si officiellement “l’expérience africaine de Dussuyer a primé…“, comme l'a affirmé Augustin Sidy Diallo, le président de la Fédération ivoirienne (FIF), d'autres paramètres plus inattendus sont également entrés en ligne de compte.
“Au moins dix des candidats auraient pu prétendre raisonnablement à diriger cette équipe. La différence se fait sur des détails“, note Pierre Gondo, le porte-parole de la FIF sur le plateau de la RTI. “En dehors des qualités et du palmarès de Michel Dussuyer, ce qui a fait la différence, est la clause de résidence qui a été l’un des points sur lesquels on n'était pas tombé d’accord avec Antonetti. Nous avions pourtant indiqué cette condition dans le dossier“, s’étonne le représentant de la FIF. Etrange en effet de retrouver en ‘finale' pour le poste de sélectionneur, un candidat qui ne respectait pas ce critère fondamental.
L'autre prétendant, Henry Kasperczak, initialement retenu parmi les trois finalistes, ayant préféré s'engager avec la Tunisie, la question se pose inévitablement : Michel Dussuyer est -il un choix par défaut ? Certainement pas, rétorque Pierre Gondo. “Il connaît bien l’Afrique, Il a cinq CAN au compteur“, souligne le porte-parole. “Lors de la dernière phase finale de CAN, en Guinée équatoriale, Michel Dussuyer, alors entraîneur du Syli National, avait tenu en échec la Côte d’Ivoire (1-1) en match de poule. Par ailleurs, il a entraîné, auparavant le Bénin où il a également laissé bonne impression“, renchérit Augustin Sidy Diallo.
Interrogé sur le supposé manque de caractère du technicien alors que sa future équipe a du tempérament, Pierre Gondo ne tremble pas. “En 2006, il a été l’adjoint d’Henri Michel à la CAN et à la Coupe du monde. Il a pu avoir sous sa direction toutes les stars et grosses pointures qu’on a pu compter en équipe nationale ces dernières années“, argue-t-il. “Il va retrouver Siaka Tiéné et Yaya Touré. Il pourra même s’appuyer sur les nouveaux retraités qu’il a connu en 2006 et qui pourront l’aider à bien mener sa mission.”
Logiquement inquiets depuis le départ d’Hervé Renard, qui n’a eu besoin que de six mois pour offrir une deuxième CAN à la Côte d’Ivoire, les supporters des Eléphants peuvent se rassurer, Michel Dussyer ne partira pas de zéro. “L’équipe est en reconstruction. Il y a des jeunes qui sont là et ont prouvé leur valeur, d’autres qui arrivent. Il va trouver une machine déjà en route. Ce n’est pas un recommencement à zéro“, soutient Pierre Gondo. “Avec son savoir et son vécu acquis sur le continent africain ces dix dernières années, Michel Dussuyer viendra apporter le plus qu’il peut à cette équipe“. Fin de la polémique ?