Kanga Akalé a quitté la Côte d'Ivoire en 1998. Mais l'attaquant lensois n'oublie pas ses racines. Et la situation post-électorale particulièrement tendue l'inquiète. “J'ai toute ma famille là-bas. J'appelle souvent pour avoir des nouvelles. Il y a souvent des tirs dans le quartier où habite ma famille, là où j'ai grandi à Abidjan, explique-t-il à France Football. Nous, les footballeurs, on ne prend plus position. C'est maintenant un truc politique. On en est arrivé à un point où ce n'est plus le football qui va rassembler tout le monde. Les footballeurs ne peuvent plus s'immiscer dans le débat. On n'a plus notre mot à dire. On ne peut pas se mêler de quoi que ce soit, nos familles sont là-bas. On n'a plus qu'à prier. A chaque fois que j'apprends qu'il y a eu des tirs dans notre quartier, j'appelle directement ma famille pour savoir si tout va bien. C'est difficile. Je me dis qu'il ne faut pas qu'un matin on m'appelle à 5 ou 6 heures pour me dire qu'un frère, qu'un parent a reçu une balle. Quand je vois un appel de Côte d'Ivoire tombé sur mon portable, mon coeur bat vite…”
Côte d’Ivoire: Akalé a peur
