Après avoir fait faux bond à l’Algérie, Nabil Fekir a choisi de défendre les couleurs de la France en 2015. Dans un entretien accordé au Guardian, le milieu offensif du Betis Séville est revenu sur son choix et sur son impact au sein de sa famille.
«Mon père est arrivé en France l'année avant ma naissance. Ma mère est algérienne mais y est depuis plus longtemps. Chaque année ou presque, j'allais en Algérie. Je me sens Français et Algérien. Certaines personnes ne comprennent pas qu'on peut avoir la double nationalité, qu'on peut aimer deux pays à la fois. C'était difficile pour moi. J'étais jeune. Beaucoup de gens disent de choisir la France, beaucoup disent l’Algérie. Finalement, j'ai choisi la France mais ce furent des moments très, très durs. C'est la vie. Je ne regrette rien de ce que j'ai fait», a assuré celui qui a remporté la Coupe du monde 2018 avec les Bleus.
Son père a revanche a eu plus de mal à s’y faire. «Il ne voulait pas cela. C'est normal. Je comprends parfaitement cela. Il a toute sa famille là-bas, il a grandi là-bas. Toute sa vie est là-bas. Ça lui a fait un peu mal quand j'ai choisi la France. Mais c'est la vie : il y a des décisions, et c'était la mienne. Je prends mes responsabilités», a conclu l’ancien Lyonnais.