Présents au Brésil lors de la Coupe du monde 2014, les membres du Comité exécutif de la FIFA ont reçu en guise de cadeau des montres d'une valeur de 25 000 dollars. 24 d'entre eux les ont conservées, une pratique interdite par le règlement de la FIFA. De quoi relancer les suspicions sur d'éventuels pots de vin.
La FIFA n'en finit plus d'attirer les regards sur elles. Déjà sous le feu des critiques depuis l'attribution du Mondial 2022 au Qatar et les nombreuses histoires qui ont éclaté depuis, l'instance qui régit le football mondial est une fois de plus au cœur d'une polémique dont elle se serait bien passée. Les 26 membres de son comité exécutif, dont le président Sepp Blatter, ont reçu des montres en guise de cadeau de la part de la Fédération brésilienne après l'organisation du Mondial 2014.
Des cadeaux d'une valeurs de 25 000 dollars (19 000 euros environ) tout de même, révèle le Sunday Times, remis au moment de l'arrivée des officiels au Brésil. Une pratique totalement proscrite par le règlement intérieur de l'instance, mais 24 membres, dont le président Blatter, sont passés outre en conservant les présents offerts lors de leur arrivée à l'hôtel. De quoi faire bondir les détracteurs de la FIFA et alimenter un peu plus les accusations de corruption des membres de la Fédération.
Face à l'ampleur prise par l'affaire, la FIFA a publié un communiqué, confirmant que “la Fédération Brésilienne de Football (CBF) a distribué à diverses personnes, dont des membres du Comité Exécutif de la Fifa, des montres commémoratives de leur propre sponsor“, avant de préciser que “la Commission d’éthique en a été informée et étudie actuellement la question“.
Un cas qui rappelle celui de Hublot, chronométreur officiel et partenaire de la FIFA, qui au mois de juin avait pour projet d'offrir 26 montres à ces mêmes membres. Le Comité d'éthique avait à l'époque jugé que ces montres ne pouvaient pas êtres remises à leurs destinataires car ce serait non conforme aux codes de l'instance.
Les membres ainsi pris en faute s'exposent à une sanction de la part du Comité d'éthique, si ce dernier a la courage d'aller au bout de la procédure. Candidat à un 5e mandat à la présidence de la FIFA, Sepp Blatter se serait volontiers passé d'une casserole de plus.