Un temps démissionnaire, Henri Michel est finalement resté à la tête de la sélection nationale de Guinée équatoriale, à la demande du président Teodoro Obiang Nguema. Mais l'entraîneur du Nzalang n'est pas content. “Il y a quelques jours, je ne voulais plus travailler, je voulais démissionner mais je n’aime pas ce terme. Depuis le début de ma mission en janvier 2011, on a proposé des tas de projets. Mais rien ne bouge ! Il n’y a toujours pas de championnat en Guinée équatoriale. Des personnes interfèrent aussi dans la composition de l’équipe : j’ai réclamé des joueurs qui n’ont pas été convoqués. A la place, j’ai eu d’autres joueurs que je ne connaissais pas. J’ai d’ailleurs demandé qu’on vérifie leur nationalité car il y a eu cette affaire avec le Burkina Faso. Je n’ai pas eu de réponse sur leur éligibilité. Difficile, dans ces conditions, de bâtir une équipe nationale. Le chef de l’Etat nous a pourtant dégagés de l’argent. Mais j’ai dû trouver des matches amicaux, des stages en France alors que ce n’est pas mon rôle. Ici, personne n’a l’air de soutenir l’équipe nationale. Je réclame pourtant de l’aide depuis un an, a expliqué le technicien français à RFI. Juste après le tirage au sort, on me demande quelles sont nos ambitions durant cette CAN 2012. Franchir le premier tour et aller en quart de finale ? Il ne faut pas rêver ! On n’a participé à aucune compétition. Avec les mini-stages, on arrive à développer un peu les capacités des joueurs évoluant en Guinée équatoriale. On va d’ailleurs s’appuyer sur eux car ils sont généreux, ont envie de travailler, ne rêvent pas et savent que ça va être difficile. Mais sans soutien, ils ne réussiront pas durant cette CAN.
On me dit aussi qu’une préparation de 15 jours va nous aider. Un an, c’est déjà court pour préparer une Coupe d’Afrique des nations…“
Guinée équatoriale: Henri Michel ne décolère pas
