Critiqué pour avoir encore une fois fait un choix plus financier que sportif en quittant Al Ain pour le Shanghai SIPG, Asamoah Gyan assume. “Je travaille dur pour ce que je gagne”, glisse le Ghanéen en fustigeant ceux qui lui prédisent un enterrement sportif. “
350 000 euros par semaine, 1,2 million mensuel, ou encore 15 millions d’euros par an. Quel que soit l’unité employée, le salaire d’Asamoah Gyan donne le tournis. Après quatre ans grassement rémunérés à Al Ain aux Emirats Arabes Unis, l’international ghanéen a fait le choix de continuer à remplir son compte en banque en rejoignant le Shanghai SIPG, où il touche 300 000 euros supplémentaires par mois par rapport à son ancien salaire.
A 29 ans, l’ancien Rennais est-il seulement attiré par l’appât du gain ? “Je ne comprends pas cette critique, je travaille dur pour ce que je gagne“, souligne le Black Star à la BBC. Et de s’étonner : “Ce n’est pas comme si j’avais fait quelque chose d’illégal, volé les gens ou leur argent.” Gyan l’assure, les critiques ne l’affectent pas. “J’ai appris à transformer le négatif en positif. Donc je prends mes décisions et comprenez que tout le monde travaille pour de l’argent. A la fin de ma carrière, les gens arrêteront de me critiquer. Ils s’en prendront à un autre. Et à la fin de ma carrière, le plus important sera ce que j’ai fait pour moi, ma famille, mes proches“, se défend un Gyan très prévoyant.
Première réussie
Alors qu'il évoluera sous les ordres de Sven-Göran Eriksson, l’attaquant tente également de rassurer les Ghanéens. Pour lui le fait d’évoluer dans un championnat exotique n’a pas d’impact sur ses performances. “J’ai entendu ces inquiétudes quand je suis parti à Al Ain, mais j’ai continué à marquer des buts importants pour les Black Stars“, fait-il remarquer, “j’ai toujours dit que la chose la plus importante c’est de marquer des buts. C’est ce que les fans du Ghana veulent. Et j’ai continué à marquer“, clame celui qui est devenu le meilleur buteur africain de l’histoire en Coupe du monde lors de l'édition 2014 au Brésil.
Le capitaine du Ghana n'a pas tardé à joindre le geste à la parole. Entré en jeu contre Tianjin Teda jeudi, avec un seul entraînement dans les jambes, il a obtenu le penalty de l’égalisation et inscrit le but de la victoire pour sa première apparition (2-1). Trop facile le championnat chinois ? Non, “ils jouent un bon football“, assure Gyan. Et payent bien.