Hossam Hassan, Pharaon d’Egypte

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170 sélections, 83 buts. Observer le palmarès d'Hossam Hassan, c'est tourner les pages d'un livre d'histoires où l'Egypte domine le continent africain. Tant en club qu'en sélection, le légendaire buteur des Pharaons aura été de toutes les campagnes victorieuses des Pharaons. Toujours sur fond de polémiques pour ce “Cantona africain”.


Attention légende. Hossam Hassan n'a sans doute pas l'aura européenne d'un Didier Drogba ou d'un Samuel Eto'o et pour cause… C'est en Egypte que l'attaquant aux 170 sélections a fait son beurre. En empilant les titres pour se forger un palmarès impressionnant.

Un simple coup d'oeil au palmarès d'Hassan suffit à se faire une idée. L'actuel coach du Zamalek a tout remporté avec les deux plus grands clubs du pays : Al Ahly (Championnat d'Egypte 1985, 1986, 1987, 1989, 1994, 1995, 1996, 1997, 1998, 1999 et 2000; Coupe d'Egypte 1985, 1989, 1993 et 1996; Ligue des Champions 1987; Coupe des Coupes 1984, 1985, 1986 et 1993; Ligue des Champions Arabes 1996, Coupes des Coupes Arabes 1994, Supercoupe Arabe 1997 et 1998) et les rivaux du Zamalek (Championnat d'Egypte 2001, 2003 et 2004; Coupe d'Egypte 2002, Supercoupe d'Egypte 2001 et 2002; Ligue des Champions 2002, Supercoupe d'Afrique 2002 et Ligue des Champions Arabes 2003). S'il a eu plus de mal à s'imposer en dehors d'Egypte, avec les Pharaons, son palmarès n'est pas mal non plus. Triple champion d'Afrique (1986, 1998 et 2006), Hossam Hassan était à la pointe de l'attaque lors de l'unique participation des Pharons à la Coupe du monde (1990).

L'ennemi de l'Algérie

Considéré comme l'un des meilleurs joueurs égyptiens de l'histoire, il détenait le record du nombre d'apparitions sous le maillot national égyptien (170 matches) avant que Ahmed Hassan ne le dépasse. Toutefois, il conserve encore le record de nombre de buts inscrits sous cette tunique (83 buts). Bref, Hossam Hassan, c'est du lourd sur le terrain. Mais également en dehors puisqu'il n'a jamais eu sa langue dans sa poche. Lors des éliminatoires à la CAN 2010, il avait par exemple promis l'enfer aux Algériens lors de leur venue au Caire, se créant par la même quelques inimités de l'autre côté de la Libye. Car pour le Pharaon, le football n'est pas un jeu. “C'est le football qui dirige ma vie, je ne peux pas m'en passer, explique-t-il. Pour moi, le football, ce n'est ni un travail ni un hobby. Le football, c'est mon monde.”

Avec son frère jumeau, Ahmed, l'attaquant cairote, surnommé parfois le sniper, s'est constitué, pendant près de 20 ans au plus haut niveau, un des plus beaux palmarès du football africain. Et un moral d'acier. Remplaçant au début de la CAN 2002, Hassan a su jaillir du banc pour aider les Pharaons. “Je dois vous raconter une petite anecdote. Après avoir suivi les deux premiers matches depuis le banc de touche, j'ai raté un but tout fait dans le troisième match. Les autres ont parié que je ne marquerais plus de la compétition, mais j'ai mis tout le monde d'accord en trouvant la faille lors du match suivant. Personne ne s'attendait à voir un footballeur de 40 ans jouer de la sorte ! Voilà un pari comme je les aime !”, a-t-il ainsi glissé. Tant pis pour ses multiples écarts de conduite, Hossam Hassan reste à jamais une légende.

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Ali Makhan