Des stades plus petits, des “fans zones”, des produits dérivés : autant d’innovations sur lesquelles la CAF souhaite s’appuyer pour les prochaines CAN en tirant les leçons de l’édition 2015 qui vient juste de se terminer en Guinée Equatoriale.
La CAN 2015 a donné des idées à la CAF pour les prochaines éditions. Organisée au pied levé par la Guinée Equatoriale après le désistement du Maroc, la compétition se déroulait notamment dans deux stades de très faibles capacités : à Ebebiyin (5 000 places) et Mongomo (8 000). Si la pelouse de ces enceintes a été critiquée, aucun incident n’a été à signaler (la demi-finale mouvementée a eu lieu à Malabo).
Un point positif qui donne matière à réflexion à la CAF. Jusqu’à présent, l’instance dirigeante du football africain exigeait que le pays organisateur de la CAN dispose d’au moins quatre stade de 20 000 places. Mais le plancher pourrait être abaissé. Pragmatisme oblige. “Cette CAN nous a montré que des stades immenses dans chaque ville ne sont pas nécessairement la meilleure chose à faire“, assure Hicham El Amrani, secrétaire général de la CAF, à la BBC.
“Juste à la bonne taille“
“Ces stades étaient juste à la bonne taille si on considère la population autour“, plaide-t-il. “En termes de taux de remplissage, si on compare le nombre de spectateurs à la capacité des stades, je pense que cette CAN a été la plus populaire“. Seuls les enceintes “secondaires” de chaque édition seraient concernées, la CAF souhaitant que chaque pays hôte conserve au moins un stade à forte capacité dans la capitale pour le match d'ouverture et la finale.
Dans le même temps, l’instance dirigeante du football africain entend s'attaquer à la “racine du mal”, à l'origine des faibles affluences : “la capacité des supporters à voyager, pour des raisons financières ou logistiques à cause des problèmes de visas et de disponibilité dans les hôtels“, liste El Amrani. “Nous travaillons sur ces facteurs“.
Aller au-delà du foot
Le projet de la CAF ne se cantonne pas aux enceintes. “Nous avons l’obligation de faire du jeu un divertissement, plutôt que d'avoir une personne qui vient juste pour voir l’équipe A affronter l’équipe B“, explique El Amrani. “On doit améliorer les infrastructures (…) notamment en termes d’hébergement, de divertissements et de jeux pour les jeunes. (…) C’est une évolution vers un état d’esprit qui ne s’arrête pas qu’au football.”
A l’image des Coupes du monde ou des Euros, des “fans zones” vont ainsi voir le jour. Proposant des jeux pour enfants, des stands de partenaires et des écrans géants pour suivre les matches, elles ont déjà été expérimentées lors du Mondial des clubs au Maroc et devaient même être introduites à la CAN cette année si la compétition n’avait pas été délocalisée. Pour remplir les caisses, la CAF souhaite aussi développer des points restaurations dans les fans zones et la commercialisation de produits dérivés. Vivement 2017.