Sanctionné par la Confédération africaine de football après sa demande de report de la CAN 2015 et exclu des éditions 2017 et 2019 de l'épreuve, le Maroc a officialisé son retrait de la zone CAF en signe de protestation. Les Lions de l'Atlas invitent les fédérations algérienne et tunisienne à en faire de même pour rejoindre l'Union des associations de football arabe.
La Fédération royale marocaine de football (FRMF) claque la porte. Moins de deux semaines après le rendez-vous de Lausanne avec la Confédération africaine de football devant le Tribunal arbitral du sport (TAS), le Maroc a officialisé le retrait de toutes ses sélections de la zone CAF. Décision annoncée par le président de l'instance, Faouzi Lakjaa, en concertation avec le ministère des Sports, alors que le Maroc a été lourdement sanctionné après sa demande de report de la CAN 2015 restée lettre morte.
“La FRMF refuse de se plier au diktat“
“La FRMF refuse de se plier au diktat de la CAF. Si le Maroc dérange, la CAF n’a qu’à le dire clairement. Nous maintenons notre position et les rapports de l’OMS (organisation mondiale de la santé) vont dans notre sens : il était tout à fait justifié de demander le report de la CAN 2015 compte tenu de l'urgence sanitaire et des risques encourus pour toute une population. Une population que la CAF décide maintenant, de manière totalement unilatérale, de priver de football“, a indiqué le président de l'instance dans un communiqué, alors que les Lions de l'Atlas sont exclus des éditions 2017 et 2019 de la Coupe d'Afrique des nations et que la FRMF doit payer plus de 8 millions d'euros pour le préjudice subi.
La décision de quitter la CAF est également motivée par “l'humiliation faite au Maroc en mettant face à lui, un citoyen marocain, Hicham Amrani, Secrétaire générale de la CAF, venu défendre la position de la CAF.” L'outrage de trop pour la FRMF, qui a visiblement bien réfléchi avant d'entamer cette démarche et compte désormais rejoindre l'AFC, c'est à dire la Confédération asiatique de football.
Tunisie et Algérie invitées à emboîter le pas
Choix exotique au premier abord, mais pas du côté de la Fédération, déjà membre de l'Union des associations de football arabe (UAFA) et de la Ligue Arabe qui regroupent 22 pays dont l'Arabie Saoudite, le Qatar ou encore Bahreïn, tous déjà affiliés à la Confédération asiatique. L'occasion pour la FRMF d'inviter son homologue tunisienne, également en conflit avec la CAF depuis la CAN 2015, mais aussi algérienne, à lui emboîter le pas.
“Leur soutien (de l'Algérie et de la Tunisie, ndlr) serait vécu comme un camouflet pour la Confédération africaine de football et le retrait de nos trois fédérations permettrait de mettre un coup de pied dans la fourmilière et d'envoyer un signal fort aux autres associations membres“, a précisé Faouzi Lakjaa. Un scénario qui n'a que peu de chances d'aboutir, étant donné qu'en cette date du 1er avril, tout ceci n'est que pure imagination.