Après des résultats mitigés en Botola et une stratégie peu stable, le Raja Casablanca s'est essayé une nouvelle fois à un changement de plan. Pour de meilleurs résultats sportifs.
Champion en titre de la Botola Pro, le Raja Casablanca traverse une saison cauchemardesque depuis le départ de l’entraîneur allemand Josef Zinbauer. Invaincus et impressionnants l’an dernier, les Verts peinent aujourd’hui à retrouver leur gloire passée, croulant sous les mauvais résultats et les bouleversements incessants.
Depuis le départ de Zinbauer en juillet dernier, le Raja a changé d’entraîneur à trois reprises. Ricardo Sa Pinto, dernier technicien en date, n’a pas réussi à redresser la barre et a fait face à des critiques virulentes de la part des supporters. Finalement, une séparation à l’amiable a pu être trouvée : alors que le Portugais réclamait l’intégralité de sa clause libératoire de 5 millions de dirhams (environ 474 000 euros), aggravant ainsi les finances déjà fragiles du club, un compromis a été convenu avec le versement de deux mois de salaire.
Sur le terrain, les chiffres sont alarmants. En championnat marocain, le Raja est 6e avec seulement 20 points en 13 rencontres, avec un matchs de retard. L’attaque, septième pire du championnat, illustre les difficultés criantes de l’équipe, confrontée au départ de l'Algérien Yousri Bouzok. En Ligue des champions africaine, le constat est tout aussi sombre : à mi-parcours, le RCA est dernier du groupe B avec un seul point en trois rencontres, dont deux défaites face à l’AS FAR (2-0) et Mamelodi Sundowns (1-0).
Du changement à tous les étages
Face à cette situation critique, la direction du club a annoncé plusieurs mesures, dont la nomination d’Hafid Abdessadek comme coach intérimaire et une restructuration globale des méthodes de travail. Un nouveau directeur sportif sera également recruté pour apporter des solutions durables à la crise sportive.
Malgré ces initiatives, les supporters, frustrés, demandent des résultats concrets. Une mission qui semble encore compliquée dans un contexte où le Raja peine à renouer avec son lustre d’antan.