Le dossier des binationaux continue de faire débat en Belgique. Après l'échec cuisant concernant le choix de Chemsdine Talbi, le DTN de la Belgique, Vincent Mannaert, souhaite désormais réformer les règles.
Le dossier des binationaux continue de faire débat en Belgique. Après plusieurs jeunes talents ayant choisi de défendre les couleurs d’une autre nation, le cas de Chemsdine Talbi a ravivé les tensions. Le jeune joueur, formé en Belgique, a finalement opté pour le Maroc, laissant la Fédération belge dans l’embarras. Face à cette situation, Vincent Mannaert, directeur technique de l’Union belge, demande aujourd’hui une réforme des règlements de la FIFA pour mieux encadrer ces changements de nationalité sportive.
Un nouveau camouflet pour la Belgique
Depuis plusieurs mois, la Belgique assiste impuissante à une fuite de ses jeunes talents. Après Matias Fernandez-Pardo (Espagne) et Kos Karetsas (Grèce), c’est Chemsdine Talbi qui a décidé de représenter une autre sélection, le Maroc, tout comme Ilay Camara avec le Sénégal. Une tendance qui inquiète les dirigeants du football belge, d’autant plus que certains joueurs formés dans le Plat Pays font le choix d’une autre nation en raison d’un manque de suivi de la part de la fédération.
Le cas Chemsdine Talbi illustre parfaitement cette situation. Blessé gravement il y a quelques mois, le jeune joueur a confié son amertume face à l’absence de contact avec un responsable sportif belge durant sa période de revalidation. À l’inverse, le Maroc a su être présent au bon moment, renforçant son attractivité auprès des jeunes binationaux.
Vincent Mannaert veut une réforme de la FIFA
Conscient du problème, Vincent Mannaert souhaite désormais pousser la FIFA à modifier ses règlements. Selon lui, les joueurs devraient prendre une décision à 18 ans concernant leur nationalité sportive :
« Tu peux jouer pour la Belgique une fois puis partir pour une autre sélection. Chez nous, un joueur peut signer son premier contrat pro à 15 ans. Pourquoi ne pourrait-il pas prendre une décision pour sa nationalité sportive à sa majorité ? Et avoir 30 jours pour le faire ? »
Le dirigeant belge insiste également sur le fait que chaque pays a des règles différentes concernant l’accès à la nationalité, ce qui crée des déséquilibres dans le recrutement des talents :
« Dans certains pays, il ne faut que quelques mois pour obtenir une nationalité. Dans d'autres, il faut cinq ans. La FIFA doit adapter ses règlements. »
Le Maroc, un modèle d’efficacité
Si la Belgique peine à retenir ses talents, d’autres nations comme le Maroc ont su structurer leur approche pour attirer les jeunes binationaux. Avec la Coupe du Monde 2030 en ligne de mire, la Fédération marocaine investit massivement dans le développement de son équipe nationale, avec un scouting efficace et une présence constante auprès des jeunes talents.
🗣️ Vincent Mannaert (DTN de la Belgique 🇧🇪) :
— JMA Morocco 🇲🇦 (@JMA_Morocco) March 20, 2025
« La FIFA doit changer les règles ! Chanter l’hymne belge un jour et jouer pour un autre pays le lendemain, ça n’a aucun sens.
Le Maroc 🇲🇦 investit dans ce domaine. Hakimi et Ziyech jouent pour eux sans même parler arabe. » 🥶 pic.twitter.com/1Gp4M4rwJ8
Cette stratégie porte ses fruits, comme en témoigne le choix de Chemsdine Talbi. Pour la Belgique, il devient urgent de réagir afin de ne pas voir d’autres pépites lui échapper à l’avenir.
