Medjani: “L’Algérie, ce n’est pas le Barça”

Publié le par Olivier Loyens, actualisé le

A quelques jours du rassemblement à Marcoussis (du 7 au 11 août), Carl Medjani, entre deux séances de préparation d'avant-saison avec son club d'Ajaccio, a pris le temps de s'exprimer en exclusivité avec Afrik-foot sur la sélection algérienne. L'humiliation contre le Maroc, coach Vahid, Mourad Meghni… Le défenseur central fait le point.



Afrik-foot : Carl Medjani, vous êtes vous remis de la déculottée contre le Maroc (0-4) en juin ?

Carl Medjani : Je n'en ai pas encore reparlé avec mes coéquipiers mais c'est sûr que la défaite de Marakkech a fait très mal, autant sur le plan comptable, car ce sera très dur de se qualifier pour la CAN (les Fennecs sont derniers de leur groupe, NDLR), que sur le plan mental car la rivalité maghrébine est très forte. Déjà que l'après-Coupe du monde n'a pas été facile à gérer, nous ne vivons pas une période facile en sélection.

Quel est le problème au sein des Fennecs ?

Ce n'est pas à moi de le dire. Je m'en remets au choix de la fédération d'avoir fait confiance à coach Vahid (Vahid Halilhodži?, NDLR). Je ne le connais pas personnellement mais il a obtenu de très bons résultats avec les équipes qu'il a entraînés, autant en Afrique qu'en Europe. J'espère qu'il pourra construire un projet solide et trouver les solutions pour avancer, notamment dans l'optique de la CAN 2012 et la Coupe du monde 2014.

Pensez vous avoir les qualités nécessaires pour pouvoir prétendre à une place de titulaire en défense centrale ?

Les qualités, je ne sais pas mais j'en ai en tout cas l'ambition. A moi d’enchaîner les bonnes performances avec Ajaccio pour convaincre le coach.

Peut-on parler du retour de Mourad Meghni en sélection comme le retour du messie ?

Mourad ne doit pas être attendu comme le messie.  Grâce à ses qualités techniques et physiques, il peut certes apporter un plus mais il ne va pas révolutionner l’équipe. Mais je suis content qu’il revienne car il nous a manqué.

Rafik Djebbour a déclaré qu'il n'y avait pas de grands joueurs en sélection. Etes-vous d'accord ?

C’est sûr que l’on ne trouve pas des joueurs de la classe de Lionel Messi. Mais certains joueurs jouent quand même dans des clubs européens reconnus.Je pense notamment à Ziani, Bougherra ou même Djebbour. Et puis je préfère qu'il y ait onze bons joueurs plutôt qu’un grand joueur et dix joueurs moyens. Le collectif doit primer sur les individualités.

Face aux piètres résultats des Fennecs, doit-on comme lui prôner un “football champagne porté vers l'avant”?

Chacun pense ce qu'il veut. Peut-être que Rafik estime que le football algérien, basé sur un jeu d'attaque, de dribbles, de percussion, s'est un peu perdu. Mais ce n'est pas forcément évident de proposer un jeu offensif de la sorte. Tout le monde n'est pas le Barça.

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Olivier Loyens