A quelques jours du rassemblement à Marcoussis (du 7 au 11 août), Carl Medjani, entre deux séances de préparation d'avant-saison avec son club d'Ajaccio, a pris le temps de s'exprimer en exclusivité avec Afrik-foot sur la sélection algérienne. L'humiliation contre le Maroc, coach Vahid, Mourad Meghni… Le défenseur central fait le point.
Afrik-foot : Carl Medjani, vous êtes vous remis de la
déculottée contre le Maroc (0-4) en juin ?
Carl Medjani : Je n'en ai pas encore reparlé
avec mes coéquipiers mais c'est sûr que la défaite de Marakkech a
fait très mal, autant sur le plan comptable, car ce sera très dur
de se qualifier pour la CAN (les Fennecs sont derniers de leur
groupe, NDLR), que sur le plan mental car la rivalité
maghrébine est très forte. Déjà que l'après-Coupe du monde n'a pas
été facile à gérer, nous ne vivons pas une période facile en
sélection.
Quel est le problème au sein des
Fennecs ?
Ce n'est pas à moi de le dire. Je m'en remets au choix de la
fédération d'avoir fait confiance à coach Vahid (Vahid
Halilhodži?, NDLR). Je ne le connais pas personnellement mais
il a obtenu de très bons résultats avec les équipes qu'il a
entraînés, autant en Afrique qu'en Europe. J'espère qu'il pourra
construire un projet solide et trouver les solutions pour avancer,
notamment dans l'optique de la CAN 2012 et la Coupe du monde
2014.
Pensez vous avoir les qualités nécessaires pour pouvoir
prétendre à une place de titulaire en défense
centrale ?
Les qualités, je ne sais pas mais j'en ai en tout cas l'ambition. A
moi d’enchaîner les bonnes performances avec Ajaccio pour
convaincre le coach.
Peut-on parler du retour de Mourad Meghni en sélection
comme le retour du messie ?
Mourad ne doit pas être attendu comme le messie. Grâce à ses
qualités techniques et physiques, il peut certes apporter un plus
mais il ne va pas révolutionner l’équipe. Mais je suis content
qu’il revienne car il nous a manqué.
Rafik Djebbour a déclaré qu'il n'y avait pas de grands
joueurs en sélection. Etes-vous d'accord ?
C’est sûr que l’on ne trouve pas des joueurs de la classe de Lionel
Messi. Mais certains joueurs jouent quand même dans des clubs
européens reconnus.Je pense notamment à
Ziani, Bougherra ou même Djebbour. Et puis je
préfère qu'il y ait onze bons joueurs plutôt qu’un grand joueur et
dix joueurs moyens. Le collectif doit primer sur les
individualités.
Face aux piètres résultats des Fennecs, doit-on comme
lui prôner un “football champagne porté vers l'avant”?
Chacun pense ce qu'il veut. Peut-être que Rafik estime que le
football algérien, basé sur un jeu d'attaque, de dribbles, de
percussion, s'est un peu perdu. Mais ce n'est pas forcément évident
de proposer un jeu offensif de la sorte. Tout le monde n'est pas le
Barça.